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Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP)

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Livia S. Walsingham

Livia S. Walsingham

– parchemins : 622
– copyright : (c) mistaken.
– métier : assistante de la directrice du département de la justice magique et membre du magenmagot.


PENSINE
– âge RPG: vingt-et-un ans.
– ascendance: pur blood.
– inventaire:

Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) _
MessageSujet: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeMer 27 Jan - 6:12:23

« Donc, t'as un discours d'histoire de la magie pour lundi qui doit durer plus de vingt minutes, et tu ne me préviens que maintenant ? »
« Ouais mais je te trouvais pas... »
« Depuis la rentrée, je déjeune et je dîne à chaque fois dans la Grande Salle et je t'y voyais. Tes deux yeux ne sont pas suffisants donc, ou peut-être en as-tu besoin de quatre. »
« Bon bon, ça suffit. J'avais la flemme, voilà tout. »
« Eh bien, la flemme ne t'aidera pas à augmenter ta moyenne générale, surtout si tu commences l'année comme ça. On peut toujours se rattraper certes, mais pour des gens dans ton cas, ça ne suffit pas. Là maintenant je ne peux pas t'aider, j'ai des choses à faire. Ce soir à 20h00, Salle sur Demande et sans faute, sinon, je m'en irais. »

Je soupirais et laissais ma très chère compatriote de quatrième année sur place. J'avais toujours trouvé ce genre d'élèves étranges : comment remonter ses notes quand on avait des difficultés, et en plus de ça, surtout, être paresseux ? La paresse... je ne supportais pas la fainéantise. J'avais toujours apprécié les personnes investies et ayant un minimum d'ambitions, sauf qu'apparemment, oui, personne n'était parfait. Je m'empressais donc de regagner la salle commune de Gryffondor, afin de remonter dans le dortoir récupérer une lettre que j'avais écrite hier soir, adressée à ma mère. Ma génitrice, une sorte de créature hors-norme, très irascible, extraordinairement belle mais qui répondait à toutes mes envies budgétaires et mes questions, sans s'en plaindre pour le moins du monde. Une femme qui ferait tout pour ses marmots, malgré que je pouvais parfaitement conclure qu'elle paraissait me favoriser par rapport à ma benjamine de soeur. Je n'en avais jamais demandé les raisons et je ne souhaitais pas le savoir non plus. Ce n'était pas dans mes buts principaux, ni dans mes principales préoccupations.

Atteignant le dortoir des filles, je montais en toute discrétion dans la pièce afin de ne pas réveiller mes camarades, qui se trouvaient encore entre les mains du sommeil. Elles paraissaient écrasées par la fatigue, pauvres jeunes sorcières. Je sortais toujours du lot en me levant plus tôt qu'elles en période de weekend. Je ne me mélangeais pas trop avec elles le samedi et le dimanche, privilégiant les journées en privées avec les personnes les plus importantes à mes yeux, dont certains n'étaient pas chez les rouges et ors, et que je voyais donc beaucoup moins que d'autres. Je m'étais toujours demandée ce qui avait poussé le Choixpeau Magique à me répartir chez les Gryffondor, car je me souvenais très distinctement de ce qu'il s'était passé dès que j'avais posé le chapeau miteux sur ma tête. Il avait désiré me répartir chez les Serpentard, pour finalement opter pour Gryffondor. Pas parce que je l'avais exigé, mais parce qu'il l'avait pressenti. Je me retirais rapidement de mes pensées, attrapant l'enveloppe qui se situait sur mon lit pour ensuite repartir en direction de la volière.

Les couloirs étaient vides. Quelques professeurs passaient, ou encore quelques rares élèves. Cette situation m'arrangeait. Il était parfois dérangeant pour moi de m'arrêter dans l'unique but de saluer quelques bons amis, de bonnes connaissances ou à m'arrêter pour répondre à une des insultes lancées par des individus que je n'appréciais guère. La solitude ne m'effrayait pas, la gloire non plus. Pour ce dernier cas, je m'en délectais avec plaisir comme je pouvais très bien m'en passer.
J'atteignis la volière en moins d'un quart d'heures, l'allure rapide de ma démarche m'ayant grandement aidée, ainsi que la cohue inexistante à cette heure-ci dans le château. Puis au moment ou j'y entrais, j'eus alors le loisir de distinguer la silhouette familière de Zepelin Clyde. Je m'avançais alors tranquillement dans la volière, attachant ma lettre à une des pattes d'un hibou grand-duc, avant de me tourner vers Zepelin, un léger sourire aux lèvres.

« Que fais-tu à cette heure-ci dans la volière ? »

Je faisais surtout allusion au fait qu'il ne tenait aucune enveloppe dans ses mains, ni autre chose. Il était juste adossée contre un mur de la tour, en toute simplicité. La simplicité. Ce qui définissait le plus le jeune homme, à mes yeux. C'était ce que j'aimais le plus chez lui. La simplicité, à lui, ne lui faisait pas défaut. Mon regard se posa sur le sien. Je ne cillais pas, mais le fait de le regarder me fit un effet de froid. Je frissonnais intérieurement. Il me rappelait étrangement Tyler, malgré qu'ils n'avaient rien en commun. Il me rappelait le fait que j'eus été la meilleure amie de Tyler, mais pas jusqu'au bout. Il me rappelait que j'avais commis l'irréparable. Je me résignais pourtant à chasser ses sottises de mon esprit : c'était de la légitime défense, je m'étais défendue contre mon meilleur ami. Et de toute évidence, Zepelin, lui, n'était pas au courant. Aucune raison de s'inquiéter... même si je lui faisais confiance. Constatant qu'il ne répondait pas, j'haussais les sourcils, insistant.

« Zepelin ? Je t'ai posé une question. »

[HJ : c'est pas de l'art, mais j'espère que ça passera. XD]


Dernière édition par Eden H. Mercury le Sam 27 Fév - 23:17:39, édité 1 fois
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Etain T. Collins

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– études : sciences et mystères de la sorcellerie, première année


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Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) _
MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeVen 29 Jan - 6:01:49

C'est aux environ de huit heures trente qu'un bruit assourdissant avait retentit dans le dortoir des garçons de septième année de Poufsouffle. Bien sûr, il n'y avait qu'une seule personne a pouvoir être dérangé par ce bruit à cette heure-là, vu qu'à peu près tous les jeunes hommes étaient déjà levés. Tous, sauf un. Mais le boucan ne l'aurait pas dérangé, vu qu'il en était la cause. Non, ça aurait plutôt été le choc lui-même, le plus gênant. En effet, c'est la chute qui avait réveillé Zepelin. Lorsqu'il ouvrit les yeux, hébété, il constata sa posture pour le moins étrange, pour quelqu'un en train de dormir. Le nez dans la moquette, le dos contorsionné et les quatre fers en l'air. Il se rendit compte du ridicule de la situation. Espérant que personne ne l'ai vu – le dortoir était vide mais un de ses camarades de chambre, n'importe lequel, pouvait débarquer dans une demi-seconde et exploser d'un véritable hurlement de rire en voyant Zepelin dans cette posture – il se releva douloureusement et rapidement. Trop rapidement, car il du se retenir sur son lit pour ne pas tomber, sous la puissance du vertige qui le prit, le faisant tituber et voir des tâches grises papilloter dans ses yeux. Il porta sa paume à son front et grimaça. Lorsqu'il eu retrouvé sa vision, il se traîna jusqu'à l'armoire d'où il sortit des vêtements sans vraiment prendre la peine de regarder ce qu'il attrapa. Il avait beau ne pas être obligés de porter leurs uniformes le samedi, Zepelin ne mit pas pour autant deux heures à choisir comment il allait se vêtir.

En deux temps, trois mouvements, il avait enfilé son jean, son tee-shirt marron et de simples baskets de ville. Comme à son habitude, il ne se donna pas la peine de se regarder dans le miroir, mais il se passa néanmoins de l'eau sur le visage, histoire de se réveiller complément. Il passa une main dans ses cheveux déjà ébouriffés par la nuit, plus par habitude que par réelle nécessité et, attrapant son léger pull noir uni à capuche, il descendit les escaliers rejoignant la Salle Commune quatre à quatre. Il ne s'y arrêta pas, cependant. Il traversa les cachots et l'immense Hall pour se rendre à la Grande Salle, qui était à peine plus remplie que la Salle Commune un jour de match de quidditch. Ce qui étonna quelque peu le brun, d'ailleurs. Il pensait que Poudlard comptait plus de lèvent-tôt que ça. Enfin, lèvent-tôt... Lui-même était tout le contraire, mais allez savoir pourquoi un réveil aussi matinal avait été au programme, aujourd'hui. Il était plus habitué aux horaires étranges, comme, par exemple, réveil à midi, dodo à quatre heures du matin. Ça, c'était le genre de journée du jeune Poufsouffle.

Bref, il s'assit à la table de sa maison et s'empara vivement de deux toasts qu'il ne décora même pas. D'un air indifférent, il en cassa un en deux dont il fourra la première moitié – qu'il n'avait même pas recoupée en deux avant, car Zepelin est un goinfre – en bouche. Il mâchonna tranquillement, les yeux dans le vague, souriant de temps à autres à ses connaissances qui le saluaient en passant devant lui. La plupart d'entre eux étaient des sixièmes ou septièmes années qui avaient cours avec lui, ou avec qui il avait des amis communs. Car Zepelin, bien qu'il soit plutôt timide de nature, est un mec plutôt apprécié – en particulier par la gente féminine. Il n'avait jamais vraiment comprit ce que les filles pouvaient bien lui trouver de plus spécial. Il n’était pas plus beau qu’un autre, pas plus intelligent, pas plus drôle. En réalité, il était plutôt banal, comme gars, et il n’avait jamais rien fait pour attirer l’attention sur lui. Il détestait ça, à vrai dire. Pour lui, pouvoir se fondre dans la masse était presque primordial. Ou du moins, rester indifférent à la popularité ainsi qu’à l’anonymat le plus complet. Trouver le juste milieu. Comme toujours. Donc, Zepelin n'était pas assis depuis cinq minutes qu'il avait déjà saisit sa serviette et s'essuyait lentement les lèvres, l’air indifférent, absent. Ses yeux balayèrent la Grande Salle, en quête de son visage. De ses cheveux brillants. Il se morigéna intérieurement, se hurlant qu'il fallait vraiment qu'il arrête de se tourmenter pour une femme qui n’était rien de plus que son professeur – et rien de moins – et qu’il ne connaissait, quand on repensait, que de nom et de vue. D'un air las, il se releva et, de sa démarche nonchalante, passa la porte pour sortir dans le parc, fermant les yeux, sentant le léger vent lui fouetter le visage. Il se passa – encore – les doigts dans les cheveux et descendit les quelques marches qui le séparait de la cours en trottinant.

Il se dirigea distraitement vers la Volière. Étrange, vu qu'il n’avait strictement rien à y faire, ce samedi matin. En effet, le Poufsouffle, qui avait déjà reçu des nouvelles de sa famille il y a quelques jours – bien qu’il aurait pu recevoir des courriers de sa petite sœur chaque jour sans ressentir d’agacement – n’avait pas de lettre à envoyer, et n’avait aucune chouette à aller visiter. Pourtant, il aimait parfois s'y isoler pour lire ou écrire ou juste pour rester au soleil. C'est d'ailleurs pour la troisième raison que Zepelin s'y rendait. Ca lui arrivait souvent d’avoir besoin de s’isoler un peu. Et c'est les mains dans les poches qu'il arpenta l'herbe du parc, jetant de temps à autres sur les arbres, les différentes parties du château, et même sur les quelques élèves venus s’installer à l’ombre d’un arbre pour faire leurs devoirs, des coups d’œil curieux, intéressés. Le genre de regards à la Zepelin.

Le flanc appuyé contre le mur encore frais, les bras croisés, il était tourné vers la fenêtre de la tour, et il regardait l’horizon. À première vue, il ne faisait rien de très intéressant, et devait bien se faire chier. Tout faux. Tout se passait dans sa tête. Comme toujours. Bien que ça n’ait rien à voir, Zepelin était attaché à son quotidien, sa routine. Il s’évertuait à préserver ses repères aussi longtemps que possible, n’acceptant sans broncher que les petites perturbations sans réel intérêt. Sauf que celle qui venait de pénétrer à son tour dans la Volière était tout sauf dénuée d’intérêt. Brune, un nez de lutin, un léger sourire aux lèvres – il aurait reconnu son regard qui trahissait sans mal l’incroyable confiance en elle dont elle faisait preuve. Elle ne dit rien, se contenta d’envoyer un hibou grand duc porter la lettre qu’elle destinait à on-ne-sait-qui. Et là. Que fais-tu à cette heure-ci dans la Volière ? demanda-t-elle. En temps normal, il n’aurait pas considérer Eden comme une perturbation, mais ils étaient tout sauf en temps normal. Elle avait été sa meilleure amie, et maintenant ? Il ne savait plus que penser. Leurs regards se croisèrent, tandis qu’il se gardait bien de répondre à cette question. Ce qu’il faisait à la Volière ? Et bien il contemplait son amie de toujours, qui n’était autre que la meurtrière de son autre ami de toujours. Rien de plus normal, quoi. Depuis qu’il était au courant – et bien que d’un côté, il soit presque soulagé d’avoir trouvé la réponse à cette énigme, il n’aurait jamais souhaité savoir – Zepelin ne cessait de changer d’opinions sur tout ça. Il aimait Eden. Profondément. Elle était son amie. Mais Tyler était lui aussi une des personnes de son entourage avec qui il était le plus proche. Alors quoi ? Faire comme si il ignorait tout ? C’était malhonnête. Lui avouer qu’il savait ? S’en était finit de leur amitié, et au fond, ce n’était pas ce qu’il désirait. La dénoncer ? Tentant à première vue, mais plutôt mourir.

Zepelin ? Je t’ai posé une question. Le garçon, plongé dans ses pensées moroses, eut un petit sursaut et secoua légèrement la tête de droite à gauche, comme pour reprendre ses esprits. Il esquissa un pâle sourire d’excuse à la jeune fille qui, peut-être mécontente par ce manque de réaction, avait haussé les sourcils. Excuse. Petit moment d’absence. Euh, je… Réfléchissais ? Ouais, je regardais le paysage, quoi. C’est sûrement mon incroyable romantisme qui le veut, d’ailleurs. Ça m’arrive souvent de venir glander ici. Bon. OK. Pas terrible. Et pas très compréhensible non plus, il faut le reconnaître. Il racontait généralement n’importe quoi, quand il était pris en étau par un dilemme mental. Bah, elle devait sûrement le savoir, depuis le temps. N’empêche, c’était un peu stupide de sa part de paniquer comme ça, il lui suffisait juste de faire comme si tout était parfait dans le meilleur des mondes. Après tout, de quoi pouvait-il bien avoir peur ? De se faire tuer, comme Tyler l’avait été ? Jamais de la vie. Ce n’était pas le genre de choses dont il avait peur. Ce serait plutôt l’effondrement de ses certitudes qui l’effrayait. Le sentiment d’avoir vécut dans le mensonge depuis tant d’années. Il ne savait que dire. Se contenta des formalités. Alors, quoi de neuf ? demanda-t-il, sans grandes convictions cependant. Pas grave, il avait une excuse. Cette foutue chute ce matin, qui l’avait mal réveillé. Eden le connaissait assez bien pour comprendre ça.

HJ- T'inquiète, c'très bien XDD


Dernière édition par Zepelin J. Clyde le Ven 12 Fév - 10:24:34, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeSam 30 Jan - 10:24:40

Eden, Tyler et Zepelin.
Maintenant, on pouvait juste se contenter de Zepelin et Eden. Sans plus, ni moins. J'avais supprimé mon meilleur ami... j'avais éliminé un des amis les plus proches de Zepelin. Je savais que j'avais commis l'irréparable. C'était douloureux de se l'avouer. Et c'était encore plus dur de l'avouer aux autres. Certes, je n'avais jamais eu honte de mes actes auparavant, j'avais toujours gardé la tête haute... jusqu'au bout. Actuellement, je m'attelais toujours aussi bien à le faire, d'ailleurs. Faire semblant... je pouvais y exceller quand je le désirais. Mais c'était pour le plus grand bien. Ce n'était pas pour causer du chagrin, ni du malheur aux autres. C'était pour me préserver et protéger les autres de l'horrible réalité. Je ne pouvais pas me résoudre à leur balancer à la figure ce que j'avais fais, encore moins si je me sentais incapable de tourner la page. Les apparences sont trompeuses. Dans les couloirs, j'avais l'air bien. Sereine et confiante dans l'avenir. Sauf que je me sentais tourmenter, tirailler par mes réflexions diverses. Pas par les regrets, parce que je n'avais eu aucune autre solution ce soir-là. Je pouvais très bien expliquer à Zepelin ce qui était arrivé à Tyler, lui expliquer toute l'histoire. Lui dire qu'il était allé trop loin. Mais mon coeur saignait encore. A tel point que sur ce point, je n'avais aucunement confiance en moi. Ou plutôt, je ne pouvais pas me résoudre à montrer mes faiblesses à l'un de mes meilleurs amis (même) : car dire à Zepelin ce que j'avais fais et les raisons de cet acte était pour moi de la faiblesse.

« Excuse. Petit moment d’absence. Euh, je… Réfléchissais ? Ouais, je regardais le paysage, quoi. C’est sûrement mon incroyable romantisme qui le veut, d’ailleurs. Ca m’arrive souvent de venir glander ici. »

Je sursautais intérieurement. Je me reportais encore une nouvelle fois sur mon interlocuteur, à présent intéressée par ses paroles. Petit moment d'absence... incroyable romantisme... d'ailleurs... excuse... j'esquissais une nouvelle fois un léger sourire, mais sacrément plus espiègle. C'était ce que je faisais à chaque fois que je déduisais, que je concluais ou que je manigançais un plan, comme je savais si bien le faire avec Blueburry. Cette fois-ci, je pouvais en déduire qu'effectivement, Zepelin réfléchissait, comme n'importe quel être humain, mais sauf qu'il réfléchissait un peu trop. Je pouvais le savoir, parce que moi-même, j'avais déjà ressenti cette sensation. Malheureusement, à quoi pensait-il ou qu'est-ce qui le tourmentait, ça, je n'en savais rien. Peut-être que laisser ça de côté était préférable ? Non. J'aimais tout savoir, être au courant de tout... et je détestais être déçue. Il fallait que je le sache. C'était instinctif, essentiel.
Pourtant, je décidais de refermer cette porte pour l'instant, privilégiant le fait de mettre l'affaire de côté pour me lancer sur un autre sujet.

« Ah, d'accord. » répondis-je tout simplement, avant qu'il ne me coupe involontairement sur ma lancée.
« Alors, quoi de neuf ? »

Je me détendis alors, réfléchissant à toute vitesse à la réponse que je pouvais donner. D'une, c'était la rentrée. Retour des vacances, donc. Ouais. Si, elle devait parler de ses vacances, comme tout élève ordinaire venant de faire ses retrouvailles avec un ami.

« Eh bien, rien de bien spécial. J'ai passé mes vacances au manoir familial du Derbyshire... je suis restée seule, pour une fois. Profiter du paysage, très beau comme d'habitude, mais qui m'a offert une occasion de me confronter à la solitude. J'ai été soulagé, ça m'a fait du bien, c'était agréable. Mes parents et ma soeur étaient partis pour l'Islande, et je n'ai pas souhaité les accompagner. Puis j'ai... j'ai rendu visite aux Everwood. La mère de Tyler m'y a convié à dîner, j'ai donc été à Londres un court moment. Et toi ? T'es vacances se sont bien passées ? »

Mon regard divagua vers l'extérieur, contemplant les montagnes lointaines au-dehors. Je m'en étais sortie pour cette réponse, au moins.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeMer 3 Fév - 8:24:46

Il était une époque où ils avaient été trois. Trois. Un de trop, ou un trop peu. Si ce dicton n'avait jamais existé, si Zepelin ne s'était pas éloigné, les choses se seraient-elles déroulées de la même façon ? Peut-être. Ou peut-être que non. Le jeune poufsouffle essayait de ne pas trop penser à ce que ça aurait pu être, s'il n'avait pas tenté de s'éclipser, laissant ainsi à ses deux meilleurs amis de l'époque l'intimité que nécessitait leur relation. Bien qu'ils se soient tous les trois connus à peu près au même moment, le lien qui unissait Eden et Tyler était au-delà de ce que Zepelin pouvait leur apporter, à l'un comme à l'autre. Alors il leur avait laissé de la marge, conservant néanmoins cette indescriptible amitié qui le liait à eux. Et en éternel nostalgique, en éternel grand penseur qu'il était, il ne pouvait s'empêcher de revenir en arrière, tentant, en vain, bien sûr, de comprendre ce qui avait pu débloquer à ce point. Car il fut impossible qu'Eden ai put faire ça comme ça. C'était pourtant une fille bien, bon sang ! C'était une Gryffondor ! Elle ne pouvait avoir fait du mal à son meilleur ami sur un coup de tête, sans raison valable. Bien qu'ils existent : les fous, les malades, les assoiffés de sang, les psychologiquement perturbés, les mentalement atteints. De plus, si on y réfléchissait bien, il était possible qu'un rouge et or passe du mauvais côté de la force. Peter Pettigrow, à l'époque de Harry Potter, n'avait-il pas fait ses études dans la maison des courageux, pour néanmoins rejoindre les rangs de Vous-Savez-Qui et trahir ses amis ? Et quand bien même, aurait-elle une raison soi-disant valable, une vie humaine n'était-elle pas trop importante pour qu'une autre ne se juge suffisamment puissante que pour la lui ôter ? Quelle raison était assez sérieuse pour pouvoir se permettre d’assassiner quelqu’un ? Aucune, aux yeux de Zepelin.

Ah, d'accord. Le brun ne devina pas les mots qui allaient suivre, il les avait déjà balayés des siens. S’il restait silencieux, il allait se remettre à imaginer. Il allait se remettre à sonder ses sentiments, à les analyser, essayant de mettre de l’ordre dans son cœur et dans son esprit. En même temps, n’importe qui, à sa place, aurait été bien plus perdu que lui. N’est-ce pas ? Il l’était, perdu, bien sûr ! N’allez pas croire. Mais il refusait de laisser Eden comprendre qu’il savait. Qu’il savait. Bien qu’elle l’eut trahi – incroyablement, profondément, irrévocablement trahi – il ne parvenait pas à se mettre dans le crâne qu’elle était une meurtrière. Il se le répétait sans cesse, tout comme je le répète ici, tentait vainement de se convaincre. Car bien que la plus grande partie de son être ait totalement renié la fille qui fut sa meilleure amie, la partie qui restait cherchait de toutes ses cellules capables de réfléchir un moyen de passer outre, pour pouvoir rester son ami sans se sentir coupable. Le plus simple, bien sûr, aurait été de lui poser directement la question, de lancer, un jour, sur le ton de la conversation « et, au fait, je sais que c’est toi qui a butté Tyler, mais je comprends vraiment pas pourquoi tu as liquider ton meilleur ami ? » C’est ça, ouais. N’importe quoi. De toute façon, elle nierait. Ou pas. Il n’en avait aucune idée, à vrai dire, car il ne connaissait plus la brune qui se tenait debout face à lui. Il l’avait connue, du moins pensait la connaître, mais maintenant, c’était fini. L’époque où il aurait pu deviner les réactions de la Gryffondor était révolue.

Puis arriva la question existentielle. Celle qui apparait forcément dans une conversation à un moment ou à un autre. Celle qui laissait place à des réponses très brèves, sans intérêt – ni pour le questionneur, ni pour le répondeur – évasives, ou bien des dissertations en treize chapitres, vingt-six thèses et trente-huit doctorats tout aussi inintéressantes pour raconter deux jours de vie. Au choix. C’était aussi la question que Zepelin détestait poser. Rien de mieux pour montrer à quelqu’un qu’on en a rien à foutre de ce qu’il pense, fait, et vit, d’après lui. M’enfin bon, c’était aussi un bon moyen pour éviter les supers gros blancs gênés entre deux personnes. Eh bien, rien de bien spécial. J'ai passé mes vacances au manoir familial du Derbyshire... Je suis restée seule, pour une fois. Profiter du paysage, très beau comme d'habitude, mais qui m'a offert une occasion de me confronter à la solitude. J'ai été soulagée, ça m'a fait du bien, c'était agréable. Mes parents et ma sœur étaient partis pour l'Islande, et je n'ai pas souhaité les accompagner. Puis j'ai... j'ai rendu visite aux Everwood. La mère de Tyler m'y a convié à dîner, j'ai donc été à Londres un court moment. Et toi ? T'es vacances se sont bien passées ? Zepelin tressaillit légèrement en entendant le nom « Everwood » mais il s’empêcha de réagir plus que ça. Ca aurait éveillé des soupçons. Ses frissons, eux, pouvaient très bien s’expliquer par l’amitié qu’il portait à Tyler. Un très vague instant, le beau brun se demanda comment elle pouvait encore regarder Monsieur et Madame Everwood dans les yeux, peut-être même pleurer la perte de leur fils, et pouvoir se fixer dans une glace après. Sauf qu’il se posait déjà assez de questions sur la psychologie devenue totalement inconnue de son… amie. À ses mots, il aurait voulu exploser, l’attraper par les épaules, la secouer, lui hurler de prononcer le nom de Tyler avec un peu plus de respect et de remords – tout en ne le voulant pas, en être très contradictoire qu’il était. Il se contenta de sourire de ce qui se voulait être un sourire enjoué. Perfect ! J’étais super content de revoir Anemia, elle a finit par bien accepter le fait de ne pas être sorcière. Mais bon, ça la rendra toujours un peu triste, je suppose… J’ai pas beaucoup vu mon père, il avait beaucoup de travail. Enfin, je suis pas fâché d’être de retour ! Poudlard me manquait, j’ai du mal à me dire que c’est la dernière année qu’on passe ici ! Et... les Everwood, comment… vont-ils ? Question stupide, mais bon, vous avez comprit.

En réalité, c’était de la provoc. Un peu. Mais seul lui le voyait comme tel. Et peut-être elle aussi, mais elle penserait que c’était involontaire. Car si lui savait, elle, en revanche ne savait pas qu’il savait. Peut-être se déciderait-elle à lui en parler un jour. Ou peut-être qu’il le ferait en premier. Ou peut-être qu’aucun des deux ne le ferait, et qu’ils resteraient dans la même impasse jusqu’à ce qu’ils cessent définitivement de se côtoyer. Cette perspective le soulageait en même temps qu’elle l’angoissait. Ce garçon était décidément très, très illogique.


Dernière édition par Zepelin J. Clyde le Ven 12 Fév - 10:25:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeJeu 11 Fév - 10:27:35

Eden aimait beaucoup se démarquer des autres, sans en faire trop. Sauf que là, elle avait sans doute exagéré. Mais le meurtre de Tyler n'avait pas été une question de démarquage : ça avait été une question de défense, surtout. Seulement, en cette seconde-ci, elle se refusait encore de se l'avouer à elle-même. Sa fierté lui indiquait clairement de ne pas chercher à s'expliquer. Elle avait peur. Pas peur de ce qui pouvait se passer après, mais peur de la réaction des autres. Que penseraient-ils ? Forcément, ils se retourneraient contre elle. Et elle allait se retrouver seule, face à une foule de contestataires. Elle ne pouvait pas s'y résoudre. La jeune femme se demandait surtout si Zepelin serait capable de la trahir. Peut-être bien, peut-être pas. Si elle lui révélait tout, il allait lui faire des reproches, la railler, la rabaisser... s'il y arriverait, bien entendu.
- Tu es une mauvaise personne, Eden Mercury.
- Ta gueule.

Elle chassa rapidement la petite voix qui lui murmurait de douces paroles dans son esprit. Non, elle n'était pas une mauvaise personne, elle en était persuadée. Eden se connaissait, trop, même. Elle n'était ni un ange, ni un démon. Juste un énorme complexe d'elle-même et pour les autres également.

Après son discours relatant ses charmantes vacances d'été, elle jeta un coup d'oeil furtif à Zepelin. Observatrice comme elle l'était, elle remarqua brièvement qu'il avait tressailli. Sans doute parce qu'elle avait fait allusion à la famille Everwood. Mais si elle ne les citait pas, il allait la croire folle, complètement égoïste de ne pas se soucier de Tyler alors qu'il avait été tué. Elle devait essayer de paraître normale. Ce qui paraissait difficile vu que ses récents exploits dépassaient la limite du raisonnable.

« Perfect ! J’étais super content de revoir Anemia, elle a finit par bien accepter le fait de ne pas être sorcière. Mais bon, ça la rendra toujours un peu triste, je suppose… J’ai pas beaucoup vu mon père, il avait beaucoup de travail. Enfin, je suis pas fâché d’être de retour ! Poudlard me manquait, j’ai du mal à me dire que c’est la dernière année qu’on passe ici ! Et... les Everwood, comment… vont-ils ? »

Anemia. La soeur Cracmolle de son ami. Il lui en avait parlé, de temps à autre. Elle s'était toujours demandée comment ses parents, illustres sangs purs, auraient réagi si elle aurait été dans le même cas que la soeur de Zepelin. Ils l'auraient sans doute déshérité, vu leurs tempéraments respectifs. Son père, lui ressemblant énormément (surtout physiquement), déçus de son aînée en qui il avait vu tant d'espoirs. Sa mère, extraordinairement belle, d'une nature irascible, redoutable mais responsable, dégoûtée et furieuse d'avoir mis au monde une fille sans "pouvoirs magiques". Sa jeune soeur, Pandore, se moquant d'elle de son sourire sceptique. Eden ne l'aurait jamais supporté, à vrai dire.
Son coeur battit à une vitesse plus supérieure que la moyenne durant quelques instants quand Zepelin cita les Everwood également.

« Les Everwood ? Eh bien, ça va. Enfin, je veux dire, ça les a chamboulé. Ils n'avaient pas d'autres enfants, Tyler leur... manque. Ils le supportent et endurent ce qu'ils ressentent. » sans bien savoir pourquoi, elle marqua une pause de quelques secondes, avant de reprendre. Son visage prit une expression légèrement pincée rien qu'en évoquant l'évènement. « Ils m'ont interrogé pour chercher à savoir qui aurait pu faire ça. »

- Mais c'est toi, pauvre cloche.
- Qu'est-ce que t'aurais voulu que je leur dise, hein ? Tais-toi donc.

Elle scruta le visage de Zepelin avec davantage d'intensité. Pour une raison inconnue, il lui avait l'air bien soupçonneux. Son attitude semblait devenir plus distante, comme s'il vivait sur une planète différente, ou comme s'il planait. Merde. Qu'avait-il donc ? Nostalgie ? Ou s'y mettait donc aussi, comme Tyler, à changer de comportement ?
Son attention se focalisa sur les hiboux perchés de la volière. Ses pieds s'évertuaient à effectuer des mouvements secs sur la paille qui jonchait le sol de partout, envoyant des miettes sur les murs de pierres de la tour. Elle était stressée. Trop.
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Etain T. Collins

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeVen 12 Fév - 11:29:04

Pendant une seconde – rien qu’une seconde – Zepelin essaya de ne plus penser à rien. En vain. Comme chaque fois, il lui était tout bonnement impossible de faire le vide dans son esprit. Il était né pour penser, réfléchir, pour avoir constamment quelque chose dans la tête, pour parvenir à toujours trouver un sujet sur lequel débattre. C’était ennuyeux, ouais, ça ne plaisait pas toujours aux gens, cette manie qu’avait le garçon de vivre à moitié intérieurement. Peut-être était-ce cela qui l’avait rendu, au fil du temps, aussi timide, aussi peu confiant en lui-même, à force de s’imaginer des milliers d’autres vies, d’autres possibles qui, bien sûr, ne seront jamais réels. Oui, certaines personnes trouvaient cela stupide, préféraient le laisser à ses rêveries. Et d’autres, plus curieuses, plus ouvertes, plus je-ne-sais-quoi, parvenaient à apprécier Zepelin malgré tout. Eden avait fait partie de ces personnes-là. Ainsi que Tyler. Tyler… Il ne comprenait. Non, il ne comprenait vraiment pas. Les Everwood ? Eh bien, ça va. Je veux dire, ça les a chamboulés. Ils n’avaient pas d’autres enfants, Tyler leur… manque. Ils le supportent et endurent ce qu’ils ressentent. Elle s’arrêta. Zepelin n’était plus vraiment présent, de toute façon. Il écoutait à peine ce que racontait la jolie brune, à des années lumières de là. Il se souvenait de leur première rencontre.
Non. Ne pas y penser, Zepelin. Ne pas y penser, d’accord ? Surtout pas, surtout pas.
Il ne remarqua même pas l’expression étrange qui déforma le visage d’Eden à ce moment-là. Peut-être était-ce mieux ainsi, d’ailleurs. Il avait beau être de nature calme et posée, il avait beau ne pas se fâcher pour rien, lorsqu’il était en colère, il faisait généralement beaucoup de dégâts. Et il faisait peur, avec ses traits déformés par la rage, ses yeux brûlants, ses doigts serrés en deux poings crispés, prêts à dégommer tout ce qui leur passait sous la main – sans mauvais jeu de mots. Alors, il hurlait, des injures, des arguments. Tout ce qu’il avait sur le cœur. Et c’était ça, en particulier, qui faisait mal. On aurait pu penser qu’un autre Zepelin Clyde prenait possession de son corps, lorsqu’il se mettait en colère. C’était assez saisissant. Et il aurait pu, si aisément, si légitimement, avoir la rage dans les prunelles. Il aurait pu. Mais non. Ils m’ont interrogée pour chercher à savoir qui aurait pu faire ça. Ça, en revanche, il l’entendit. Il ne put s’empêcher de la dévisager quelque peu. Un air légèrement soupçonneux se peignit sur son beau visage. Qu’avait-elle bien put leur raconter ? Quel immonde et odieux mensonge leur avait-elle servi ? Avait-elle seulement menti ? Ou avait-elle juste dissimulé un peu la vérité ? Ça revenait au même. Soit. Elle le scruta avec intensité, comme si elle cherchait à percer les barrières que formaient ses prunelles prudentes entre ce qu’il laissait voir en surface et ce qu’il pensait réellement.

Et à nouveau, Zepelin était parti. Bon Dieu, mais ressaisis-toi, merde ! Sa curiosité irrépressible le forçait à s’imaginer toutes les réponses possibles et imaginable, quant au fait qu’il lui était tout bonnement inimaginable de leur révéler la vérité. Ça y était, il planait. Il n’était là plus que de corps. Ca arrivait souvent, comme si il était sans arrêt sujet à cette addiction à tout ce qui pouvait faire décoller un être humain. Totalement absurde pour quiconque le connaissait, bien sûr. Son enveloppe charnelle répondit, pourtant. Les pauvres, ils doivent être dévastés. Dans tes dents, tiens. Non, ce n’était pas ça qu’il pensait, bien sûr. Même contre la meurtrière de son meilleur ami, d’ailleurs elle aussi sa meilleure amie, il n’aurait pu penser cela. Bon, d’un côté, ça ne tenait pas non plus de paroles horribles, dégoutantes. Mais bon, tout de même. C’est dans les moments comme ça que Zepelin se rendait compte qu’il était totalement coincé. Coincé entre l’amitié et le devoir ? Non, coincé entre deux extrêmes sans noms. Deux extrêmes qui changeaient dans chaque situation. Il aurait aimé qu’elle le lui dise, tout comme il aurait préféré ne rien savoir. Il voudrait lui faire du mal, la rabaisser, lui faire comprendre par des sous-entendus qu’il savait, qu’il lui en voulait, alors qu’en même temps, il aimerait être là pour elle, l’aider, la comprendre. La foule de sentiments qui déferlaient en lui, en ce moment précis – et à chaque fois qu’il croisait son amie – était bien trop complexe pour pouvoir l’expliquer clairement. Pourtant, c’était une de ses priorités, en ce moment. Mettre un nom sur cette émotion si intense, si brulante, si effrayante, qui le paralysait. Pour pouvoir enfin la maîtriser, savoir que faire. Utopie. Rien qu’une utopie. Zepelin était un garçon bien trop compliqué pour que ses problèmes se règlent comme ça, rien qu’en mettant le doigt sur ses sentiments. Et tu penses leur avoir appris quelque chose ? murmura-t-il, sans réellement faire attention à ce qu’il disait. Question de pure rhétorique, évidemment. Pour lui, en tout cas. Et pour elle aussi, en réalité, mais elle ignorait que Zepelin non plus n’attendait pas de véritable réponse. Si ce n’est peut-être la vérité.
Elle t’as rien dit jusqu’à maintenant, elle va pas te l’avouer maintenant, dans la volière. Du con.
Non, c’est vrai, il ne voulait pas savoir. Il ne voulait rien entendre. Mais en était-il sûr ? L’éternelle question.

Parfois, il se faisait penser à Ennio. Ennio, incapable d’ouvrir les yeux. Ennio, l’aveugle. Ennio. Son frère, Léo. Un ami de Zepelin. Mort, lui aussi, suite à un arrêt cardiaque. À croire que tous les proches du Poufsouffle étaient destinés à mourir prématurément. Cette pensée douloureuse lui serra le cœur, sa gorge s'obstrua d’une boule, qui l’aurait empêché de parler, s’il avait eu l’intention de le faire. Il se sentait mal, en y repensant, il se sentait mal en découvrant la force avec laquelle il essayait de se persuader que non, ce n’était pas sa faute. Non – il se contenta de fixer les pieds d’Eden qui, incapable de rester tranquille, s’occupait à les faire redécorer la volière, à coup de « j’t’envoie de la paille par-ci, et des pierres par-là. »
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Livia S. Walsingham

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeMar 16 Fév - 9:06:22

Elle se souvenait parfaitement de cette soirée où elle avait séjourné chez les Everwood. Tandis que ses parents et sa soeur étaient partis pour l'Islande, elle avait reçu une lettre de la mère de Tyler, souhaitant qu'elle séjourne à Londres dans leur appartement familial afin qu'ils puissent discuter et se retrouver également. La famille de son meilleur ami défunt avait toujours accueilli la jeune femme avec bienveillance. Ils l'adoraient et n'avaient jamais eu la moindre aversion pour elle. Pourtant, s'ils savaient ce qu'elle avait fait en février dernier, ils auraient sans doute le cran de la tuer comme elle avait bousillé leur fils unique. C'était en ce soir d'été où elle avait été rendre visite aux Everwood qu'elle s'était rendue compte que l'amour d'un père et d'une mère envers un fils était encore plus fort, et plus résistant qu'une galaxie. Ainsi, elle s'était demandée si ses parents l'aimaient de la même manière. Peut-être, oui. Eden revoyait encore la mère de Tyler fondre en larme en pleine discussion, ses parents la serrer dans ses bras en croyant qu'elle était détruite par la disparition d'un proche, alors que non. Certes, elle éprouvait du remord, mais pas suffisamment pour être détruite par ça. Pas assez. Parce qu'il l'avait bien cherché, qu'il avait été trop dangereux pour être préserver. Elle avait tenté de le préserver, mais n'avait pas réussi. Le destin en avait décidé ainsi. Ce fut plongée dans ses pensées mais encore sur terre qu'elle répondit à la question de Zepelin.

« ... et tu penses leur avoir appris quelque chose ? »
« Non. Je n'en ai pas la moindre idée. Beaucoup de gens s'entendaient avec Tyler, je ne vois pas qui aurait pu le tuer. Et à mon avis, ce n'est pas un suicide non plus. Tyler était un bout-en-train, pas un dépressif. »

Ses paroles juraient parfaitement avec son tempérament peu émotif mais pas indifférent non plus, et son regard se fit sincère et trouble. Eden avait envie de tout avouer à son ami, elle le pouvait, même. Sauf qu'elle ne voulait pas savoir, ni prévoir la réaction du Poufsouffle. Il l'étranglerait ? Lui ferait du chantage ? La dénoncerait ? Oui, parce que même avec les amis, on pouvait s'attendre à tout. Certains restaient fidèles comme elle pouvait le faire, d'autres profitaient des avantages, certains étaient tout bonnement mauvais. Mais Zepelin n'était pas une personne mauvaise. Sincèrement, c'était quelqu'un de bien. Le type de gars sur qui on pouvait compter. Justement, elle pouvait lui faire confiance, mais bon sang, Tyler était également l'un de ses meilleurs amis. Il ne pouvait pas la comprendre. Non, personne ne pouvait la comprendre : elle avait commis un acte au-delà de la raison, un crime.
Mais elle ne l'avait pas fait par plaisir, ou par soif de tuerie. Ce n'était pas de son genre, de réagir de cette manière. Elle l'avait fait parce que c'était nécessaire, et elle en avait eu le coeur brisé. Elle s'en souvenait également, de la scène où elle l'avait achevé. Eden se souvenait de sa concentration au moment où elle avait repoussé Tyler à l'aide d'un sortilège informulé, pour ensuite, poursuivre de la même manière en lui infligeant le même maléfice crée par ses propres soins qu'il avait tenté d'utiliser contre elle. Ces détails, elle n'en avait parlé à personne, Pandore, sa soeur, elle, en avait été témoin. Involontairement. Les autres n'étaient au courant de rien. Même les autorités et les sorciers compétents n'avaient pas trouvé le sort qui avait réussi à ôter la vie à Tyler. Ils avaient juste constaté que les poumons et le coeur du jeune homme avaient été noirci et presque brûlés d'une manière étrange et bien sombre. C'était une histoire assez effrayante sur les bords, si on l'aurait vu de près. Même dans son propre journal intime ne figurait pas ces détails.

Journal intime.
Son journal intime... cet élégant ouvrage bleu roi, à la couleur que s'était appropriée les Mercury. Cet ouvrage dans lequel elle avait déchiré une page qui disait qu'elle avait juste tué Tyler. Cette page qu'elle n'avait pas jeté à la poubelle par précaution. Ce bout de page qu'elle n'avait pas retrouvé depuis quelques petits mois déjà. Ordonnée comme elle l'était, il était complètement impossible qu'elle ait pu le perdre. Surtout un "document" aussi important que ça. Ces écrits qui pouvaient la pousser à Azkaban si ils étaient découverts...
Elle se reprit immédiatement. Le silence dans la volière était devenu pesant, presque lourd. Levant son visage de lutin vers celui de Zepelin, elle eut une expression forcée.

« Et toi ? Tu sais quelque chose à propos de... Tyler ? C'est vraiment dégueulasse qu'on ait pu lui faire ça. Et en plus, mon père m'a dit qu'ils n'ont toujours pas lâché l'affaire, au Ministère. »

Elle avait adopté le ton de la conversation, tout en se demandant pourquoi elle ne changeait pas de sujet. Merde, elle n'y arrivait pas. Eden se rendait tout juste compte qu'elle n'arrivait pas à tourner la page. Malencontreusement.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeLun 22 Fév - 9:42:33

Non. Je n’en ai pas la moindre idée. Beaucoup de gens s’entendaient avec Tyler, je ne vois pas qui aurait pu le tuer. Et à mon avis, ce n’est pas un suicide non plus. Tyler était un boute-en-train, pas un dépressif. Zepelin eu beaucoup de mal à rester de marbre. Il avait beau adorer Eden – ou peut-être n’était-ce plus le cas ? – il devait réellement prendre sur lui pour ne pas l’étriper. D’un côté, il priait de toute son âme pour que ça ne se remarque pas à sa mâchoire crispée, à ses sourcils légèrement froncés, à ses yeux à l’expression insondable. Et de l’autre, il aurait donné beaucoup pour que, justement, elle le remarque, lui demande pourquoi ce sentiment de colère incontrôlable prenait-il à ce point possession de lui. Mais cette fois-ci, autant que la rage, on pouvait lire la peine dans les prunelles du garçon. Le chagrin qu’il avait ressentit à l’annonce du décès de celui qui fut l’un de ses meilleurs amis remontait à la surface, bien qu’il pensait l’avoir contrôlé. Non pas qu’il fut le genre de personne à ne jamais, au grand jamais, se laisser dominer par ses sentiments – bien qu’il préfère ça, lorsqu’il peut éviter la crise de larmes en public – mais il savait que s’apitoyer sur son sort, et sur celui de Tyler, ne rendrait pas les choses plus faciles. Tout comme rendre la pareille à son assassin – ce qu’il avait intensément voulu, durant les premiers jours pour, après y avoir réfléchit à tête reposée, oublier l’idée – ne ferait pas revenir le jeune homme. Si ça se trouve, ce n’était même pas un ennemi qui a fait ça, marmonna-t-il, d’une voix rauque, sans pouvoir se retenir, ce qu’il regretta aussitôt. Il espéra que son grognement n’avait été audible qu’à ses propres oreilles. Qu’aurait répondu Eden ? Comment aurait-elle réagi ? Mal, supposait-il. Mais, dans sa colère, il se disait surtout qu’en réalité, il n’en avait rien à faire, car qu’était-ce, comparé à la réaction que lui était censé avoir, après avoir entendu que l’une de ses meilleure amie avait assassiné l’un de leur meilleur ami ?

Zepelin en était toujours si déboussolé qu’il parvenait à se perdre lui-même – dans ses propres pensées. Incroyable. Depuis le début de cette affaire, il faut le dire, il ne parvenait plus à se persuader que la décision qu’il avait prise de ne pas dénoncer Eden – pour le moment, du moins – était la bonne. Il avait envie de courir jusqu’au bureau du Professeur Hopkins, de lui hurler que oui. Putain, oui, il connaissait le nom du coupable. Il savait qui était le monstre qui avait ôté la vie de Tyler Everwood. Oh oui, à de nombreux moments, l’envie l’avait terriblement démangé. Mais chaque fois, il avait respiré un grand coup, et avait pris sur lui. Envers et contre tout. Encore maintenant, il ignorait si c’était ce qu’il fallait faire – ce qu’il devait faire – mais dans l’état actuel des choses, il ne pouvait faire autrement. Vendre Eden aurait été contraire à lui-même, à sa nature, à ses convictions. Non pas qu’il revendique ces actes de folies, entendons-nous bien, mais il réfutait la trahison sous toutes ses formes. Et s’il l’avait fait, il aurait abandonné Eden. Mais et elle, alors ? Si ce n’était pas trahir, qu’est-ce que c’était, hein ? Il n’en savait rien. Rien du tout. L’un des gros problèmes de l’histoire, en réalité. Car tout ce que Zepelin savait, c’était que la Gryffondor était la meurtrière. La raison, la manière, la date, le lieu – de tout cela il ne savait rien. Son amie n’avait rien confié dans son journal intime. C’était dans ce petit livre qu’il avait lu ses aveux. Quoi ? Un Poufsouffle qui va lire en cachette les secrets d’une de ses amies ? Non, du tout. En réalité, il avait trouvé une page déchirée du journal par hasard. Et, bien évidemment, c’était pile celle dans laquelle elle expliquait ses actes sur laquelle il était tombé. Quel coup du sort.

Eden redressa le regard vers Zepelin, et eu une espèce d’expression bizarre, visiblement forcée. Et toi ? Tu sais quelque chose à propos de… Tyler ? C’est vraiment dégueulasse qu’on ait pu lui faire ça. En plus, mon père m’a dit qu’ils n’ont toujours pas lâché l’affaire, au Ministère. Le jeune homme secoua la tête. C’était un mensonge. Bien sûr qu’il savait. Et bien sûr qu’elle savait. Mais aucun des deux ne le diraient – et surtout pas à l’autre. Tout deux savaient qu’il leur était impossible – ou du moins l’était-ce à leurs yeux – de s’avouer mutuellement leur secret. L’une assassin, l’autre complice indirect. Non. Je… Je ne sais rien non plus. Je m’y attendais vraiment pas… Pendant une seconde, rien qu’une seconde, Zepelin se perdit. Il était sur le point d’oublier qui il était, ce qu’il savait ; qui était Eden, ce qu’elle avait fait. Pendant une seconde, il avait cru à propre mensonge, avant de se reprendre et de retomber dans cette étrange mélancolie qui était sienne lorsqu’il était en compagnie de la Gryffondor. Ça a été trop soudain, continua-t-il d’une voix un peu étranglée, jouant le jeu jusqu’au bout. Rien ne laissait prévoir ce qui allait se passer, c’est fou. Alors, il plongea son regard dans celui d’Eden, envoyant une prière au ciel pour que tout cela ne soit qu’un rêve, et que revienne l’époque où, insouciants, Zepelin Clyde, Eden Mercury et Tyler Everwood pouvaient encore prétendre à une amitié parfaite. Mais ce temps-là était révolu. Définitivement révolu.
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Livia S. Walsingham

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeSam 27 Fév - 22:32:54

Mensonges. La majorité des personnes existants sur ce bas monde détestaient les mensonges. Pourtant, la vie n’était constituée que de ça. Alors, oui, elle pouvait se permettre de mentir : aux autres, à ses amis, à sa famille. Et même aux professeurs. Parce qu’elle pouvait très bien l’admettre à haute voix : elle tenait à sa vie, aussi insignifiante soit-elle, malgré qu’elle pouvait également très bien être capable de l’échanger contre celle d’un être cher. Sauf qu’elle n’avait pas eu cette possibilité pour Tyler. Elle n’échangeait pas son existence pour une personne ayant tenté de la lui retirer. La jeune femme n’estimait pas cet acte juste. Justement, elle détestait l’injustice, même si elle pouvait parfois se plaire à l’utiliser contre les individus qu’elle méprisait au plus haut point. « Non, je n’en ai pas la moindre idée. Beaucoup de gens s’entendaient avec Tyler, je ne vois pas qui aurait pu le tuer. Et à mon avis, ce n’est pas un suicide non plus. Tyler était un boute-en-train, pas un dépressif. » Ah. Quel bon mensonge avait-elle livré à son ami, dans le seul but de se protéger et d’essayer de jouer le jeu jusqu’au bout. Elle devait le faire. Pour le plus grand bien, oui. Comme cette phrase qui était le slogan de Grindelwald, lui avait-on dit.

Zepelin allait-il la croire ? Oui, certainement. Comme si, lui, pouvait savoir quelque chose. Bien sûr que non, personne n’était au courant, logiquement. Mis à part sa sœur, qu’il ne connaissait sûrement que de vue, elle n’avait aucune raison de venir à l’encontre de Zepelin pour tout lui déverser et lui, aucune raison d’aller lui parler pour l’interroger. Où même tout court, lui parler. « Si ça se trouve, ce n’était même pas un ennemi qui lui a fait ça. » Sans même s’en rendre compte, elle haussa ses sourcils fins, partagée entre l’incrédulité et l’impassibilité, imaginez donc ce que cela donnait, chers amis. Pourtant, elle daigna tout de même à répondre : elle en avait encore le culot. « Je ne sais pas. Mais ne sait-on jamais, avec les gens d’aujourd’hui. On en devient tous fous, n’est-ce pas ? » Elle jeta un coup d’œil qu’elle essaya de rendre complice à Zepelin. Pourtant, elle n’ignorait sans doute pas que quelque chose n’allait pas. Pas chez elle – enfin si mais pas dans le même sens – mais chez lui. Il avait une très étrange expression… dégoûtée. C’était compréhensible, il ne savait certainement pas ce qu’elle devait en penser, avec toute cette sombre affaire. Elle l’avait interrogé une nouvelle fois, reprenant la parole, évasive. « Non. Je… Je ne sais rien non plus. Je m’y attendais vraiment pas… » Elle médita les paroles du Poufsouffle, perplexe. « Ca a été trop soudain. Rien ne laissait prévoir ce qui allait se passer, c’est fou. »

Ce n’était pas faux. Si quelqu’un, ô grand quelqu’un, savait qui était l’auteur du meurtre, ils resteraient sans doute tous planter au beau milieu de la Grande Salle, choqués et révoltés. Eden Mercury serait automatiquement livrée au Ministère, jugée et condamnée à Azkaban à perpétuité pour meurtre avec un maléfice inconnu aux yeux de tous, maléfice déclaré comme apte aux pratiquants de la magie noire. Ils n’auraient rien compris. Et elle allait sûrement se refuser de leur raconter ce qu’il s’était passée, et ça, c’était irrévocable. Elle voyait aussi ses parents, déçus par leur fille leur ayant fait déshonneurs. Mais eux avaient commis pire, elle le savait. Sauf qu’elle se refusait d’être considérée comme eux : des assassins, et volontaires, en plus. Ses deux parents, Mangemorts, innocentés, ayant décapités un grand sorcier dans son domicile. C’était par exemple ce qu’il pouvait y avoir de plus effroyable sur ce bas monde. Ce qu’ils avaient fait eux, était bien plus atroce que ce qu’elle avait fait, elle. Ce fut alors que son interlocuteur plongea son regard dans le sien. Elle lui rendit la pareille, sans même ciller ou en devenir inquiète. Définitivement, elle savait que quelque chose clochait. Juste chez lui. Oui, sinon, il ne l'observerait pas ainsi. Sa voix se fit alors basse, mais elle ne cillait toujours pas. « Mon Dieu, Zepelin Clyde... que sais-tu sur ce qui est arrivé ? » Il savait quelque chose. Mais non, non. Par pitié, que ce ne soit pas sur elle. Un soupçon ? Elle s'en sortirait. Mais des affirmations ? Alors, elle allait devoir s'expliquer. Sauf que tout d'abord, elle voulait être épargner de ça.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeLun 8 Mar - 10:43:45

Pour être totalement honnête, Zepelin était de ceux qui détestaient cacher des choses à leurs amis, et qui avaient en horreur que ceux-ci fassent de même. Alors, bon Dieu, imaginez à quel point la scène qui se jouait et dont il était un des acteurs principaux lui était pénible. Chacun des deux interlocuteurs parlant de façon codée d’un événement sur lequel tout deux connaissait la vérité. De quoi devenir fou – littéralement. Tout aurait été beaucoup plus simple de s’avouer mutuellement ce qu’ils avaient sur le cœur et sur les épaules. Mais non. Impossible. Le pire dans tout ça, c’est que pour une fois, ce n’était pas une question de fierté. Car la fierté, Zepelin avait beau l’avoir définitivement et irrévocablement, il aurait été prêt à la mettre de côté, ne serait-ce que quelques minutes, durant le temps qu’auraient durés les aveux, s’il avait sut que ça aurait pu changer quelque chose. Sauf que non, ce n’était pour une fois, pas une question de fierté. C’était tout simplement qu’une fois les masques tombés, une fois la vérité révélée au grand jour, qu’auraient-ils fait ? Les deux amis seraient forcés d’en parler, de s’expliquer, de savoir ce qu’ils allaient faire par la suite. Se quitter avec un grand sourire et un « allez, mec, tape m’en cinq » ou au contraire, en crisant et en s’offrant tous les deux une belle crise de larmes ? Zepelin, lui, était à peu près certain de savoir comment il allait réagir – à peu près. Il se connaissait assez bien pour être conscient qu’il évitait toute situation où le courage – du moins le courage mineur, pas comme si on était en guerre – était de mise, lorsqu’il le pouvait. La solution de facilité, c’était ce qu’il préférait. Et c’était pitoyable, il le savait. Mais ne rien répondre, se contenter de partir et d’éviter Eden jusqu’à ce qu’ils n’aient plus à se revoir, c’était tellement plus facile que d’affronter la réalité.

Le Poufsouffle marmonna quelque chose. Certainement quelque chose auquel la jeune fille ne s’attendait pas, car ses sourcils se haussèrent dans un sentiment d’incrédulité. Il ne releva pas. Je ne sais pas. Mais ne sait-on jamais, avec les gens d’aujourd’hui. On devient tous fous, n’est pas ? Coup d’œil malicieux, complice.
C’est ça, oui. Exactement. Tu es folle, ma pauvre Eden... Non, ferme-la, abruti de Poufsouffle.
Il ne pouvait penser comme cela. Il ne le désirait pas. Et pourtant… Il ne pouvait s’en empêcher. C’étaient les premières pensées qui lui venaient à l’esprit. Était-ce donc là son choix ? Celui qu’il savait qu’il se devrait de faire un jour ? Renier son amie ? Malgré ça, malgré cette saloperie de pensée spontanée, il n’en était pas sûr. Il savait qu’il aurait toujours un doute. Toujours. Zepelin, c’est un mec comme ça. Bien qu’il le veuille intensément, il est incapable de faire la gueule à quelqu’un plus de trente minutes. C’est dans sa nature. Et lorsque la personne qui se disait son ami lui refait un coup foireux, il s’en veut, furieux d’avoir été aussi con la première fois. Le cas contraire pouvait arriver également. Mais rarement. C’était l’une des premières fois, d’ailleurs, avec Eden. Il ne cessait de se demander si elle était capable de le blesser à nouveau – elle avait beau ignoré qu’il savait, elle ne pouvait ne pas se douter que ça lui faisait du mal – s’il lui pardonnait, s’il faisait table rase. Car il était gentil, trop gentil. Pas naïf, mais il refusait de se faire avoir encore, et encore. Alors il commençait à stresser, à s’emmêler, ne parvenant pas à décider quoi faire. Prendre le risque d’encore se faire avoir.

Ses yeux se plongèrent dans ceux d’Eden. Il comprit une seconde trop tard qu’il n’aurait jamais du laisser son regard capturer le sien ainsi. La jeune fille ne cilla pas, soutenant avec insistance son regard. Il se gifla mentalement, lorsque la voix de la Gryffondor se fit basse. Mon Dieu, Zepelin Clyde… que sais-tu sur ce qui est arrivé ? Alors, réaction plus que stupide, il précipita son visage entre ses doigts, les yeux étroitement clos, et les lèvres déformées dans une grimace. Pendant un instant, il resta là, à respirer de longues inspirations sifflantes. Puis, lentement, il redressa la tête, et la regarda d’un visage dont chaque trait exprimait l’accusation. Rien ! Je ne sais rien du tout ! Ouais. Un néon qui ne cessait de clignoter « Je sais ! Je sais ! » suspendu au-dessus de sa tête n’aurait pas eu moins d’effet. Inutile de se voiler la face, Zepelin. Tu sais. Et quoi que tu dises, quoi que tu tentes pour essayer d’ignorer et de te cacher, chaque mensonge revient un jour en pleine face de celui qui l’a proféré. N’oublie, c’était une des règles fondamentales, à la maison… Maman ne cessait de te le répéter… Ainsi qu’à Anemia… Ne te voile pas la face, Zepelin, ne te voile pas la face. Ses mains retombèrent mollement le long de son flanc et il sembla absent, son regard à des kilomètres de là. J’ai… juste le sentiment qu’au fond de nous-mêmes, nous savons tous les deux qui. Oui, j’en suis certain. Il ne la regardait pas. Du moins pas directement. Ses yeux, perdus dans le vague, fixaient un coin de son visage, tout en ne le regardant pas. Alors, il éclata d’un grand rire, qui le stupéfia lui-même. Mais on se le dirait, n’est-ce pas ?! On est amis après tout ! Les meilleurs amis du monde, même, hein, Eden ?! Il rit derechef, s’effrayant lui-même. Il devenait fou, complètement fou. Alors, il cligna des yeux. Une fois, deux fois. Il rougit légèrement, se passa la main dans les cheveux et ouvrit la bouche. Il ne sut quoi dire, la referma. Prit une grande inspiration. Je… Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’a prit. Je crois que je suis devenu fou pendant deux secondes. La tristesse, sans doute.
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Livia S. Walsingham

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeSam 3 Avr - 0:25:55

(HJ : Désolée du retard très sérieux de ma réponse. Un mois, je sais, j'en ai conscience, et pour pondre une réponse courte qui ne correspondait pas à mes attentes, moi qui espérait faire avancer ça autrement. Mais c'est fait, je voulais pas abandonner tout ça quand même. Jamais.)

Mais que fais-tu, Zepelin ? Pourquoi t'emballes-tu ? Fais-moi confiance. Comment pouvait-il lui faire confiance si elle mentait ? Elle ne faisait que lui mentir depuis que cette discussion avait débuté. Elle ne pouvait que choisir cette option pour se protéger. C'était particulièrement égoïste, mais elle ne pouvait faire autrement. Tyler était mort, il n'allait jamais revenir. Elle n'avait rien à perdre, ni rien à gagner non plus. Sauf que là, tout se jouait. « Rien ! Je ne sais rien du tout ! » Il commençait à délirer. Où plutôt, il avait l'air de délirer, complètement. Un peu trop. Elle était face à lui, impassible, les bras croisés, le regard surpris et effrayé à la fois. Oh que non, ce n'était pas Zepelin Clyde qui allait l'effrayer, loin de là, mais la vérité. Il savait. Elle en était certaine, sauf qu'elle n'en avait aucune preuve et qu'elle ne pouvait pas l'affirmer à tout bout de champ. « J’ai… juste le sentiment qu’au fond de nous-mêmes, nous savons tous les deux qui. Oui, j’en suis certain. (...) Mais on se le dirait, n’est-ce pas ?! On est amis après tout ! Les meilleurs amis du monde, même, hein, Eden ?! » Eden était confuse, elle ne comprenait pas. Elle ne voulait pas comprendre ce qu'il se passait non plus. Rien que comprendre allait la faire frissonner. Ce fut à ce moment-là qu'elle comprit néanmoins et malheureusement que le Poufsouffle était au courant. Oui, il savait que c'était elle la coupable, l'auteur de cet immonde acte dénué de toute morale. Vite. Il fallait qu'elle réagisse. Elle devait réagir et ne pas rester là, à le fixer tout bêtement. Réagir. Mais avant qu'elle puisse le faire, Zepelin reprit la parole, moins dément : « Je... Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m'a prit. Je crois que je suis devenu fou pendant deux secondes. La tristesse, sans doute. »

Un battement de coeur. Un deuxième. Encore un troisième. La bombe allait exploser. La fureur dominait à présent le stress. « Qu'est-ce que tu insinues, hein ? Bien sûr qu'on est les meilleurs amis du monde ! Bien sûr qu'on se dit tout, Zepelin ! MAIS BIEN SÛR. Peut-être que tu douterais de moi, c'est ça ? Oui, nous savons qui c'est. Nous le savons, je le sais, tu le sais. Rappelle-le moi, que je le sache. Que je me le répète, sans me stopper ! » Eden Mercury avait le don de toujours se contrôler. Sauf qu'il y avait des exceptions, et cette fois-ci, non, non, elle ne se contrôlait plus. La respiration saccadée, haletante, fulminante, elle fit le tour de la volière sans même s'en rendre compte, théâtrale à souhait, colérique comme jamais. Elle ne regardait même plus l'ami qui se trouvait en face d'elle. La jeune femme fit alors volteface, encore plus démente que ne l'était Zepelin quelques minutes auparavant. « Dis-le, Zepelin Clyde ! DIS-LE ! Ne me force pas à le dire, dis-le ! On se dit tout, n'est-ce pas ? Alors fais ce que tu as dis, continue tes affirmations. DIS-LE ! » Elle hurlait à tout bout de champs. Il ne lui répondait toujours pas, elle ne le regardait pas vraiment, aveuglée par la colère, sa maîtrise de soi-même abandonnée au fin fond des abîmes de la Terre, désormais. Eden sentait son coeur battre sans cesser, la peur envahir ses entrailles, la pression lui monter jusqu'au cerveau. Elle avait l'impression d'exploser, tel un volcan en éruption.
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Etain T. Collins

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeMer 14 Avr - 5:50:42

Eden devait le prendre pour un malade mental. Elle le prenait pour un malade mental. Ça se voyait. Ça se lisait dans le regard qu’elle posait sur lui. Elle ne cessait de le fixer, ébahie, tandis que lui, était entrain de délirer. Ca ne lui arrivait jamais d’ordinaire, de perdre le contrôle de lui-même ainsi – ou alors que très rarement. Assez peu souvent, en tout cas, pour que ces moments soient considérés comme incroyables, effrayants. Mais comprenez-le. Vous apprenez que la fille que vous considérez comme une de vos plus proches amies a assassiné de sang froid un garçon que vous considérez comme un de vos plus proches amis, alors que les deux personnes en question sont eux-mêmes les meilleurs amis du monde. Il y a de quoi devenir zinzin, c’est vrai. Était-ce ce qui était entrain d’arriver à Zepelin Clyde ? Était-il entrain de perdre la raison, à jamais ? Sans doute pas, car soudain, sa folie sembla disparaître aussi vite qu’elle était arrivée. Ses épaules s’affaissèrent. Mais ce n’était pas fini. Oh ça non. Et il le savait. Il connaissait assez Eden pour savoir que ce n’était pas le genre à s’approcher de vous, vous prendre par les épaules et vous consoler gentiment. Pas du tout, même. Il sentait la tension qu’avait accumulée la jeune fille. De là où il était, il pouvait sentir crépiter sa fureur qui, il s’en doutait, n’allait pas tarder à exploser. Comment tout cela allait-il finir ? Il n’en savait rien ; Et ne désirait pas le savoir. Il ne souhaitait qu’une chose : quitter cette volière et faire comme si cette conversation n’avait jamais eu lieu. Trop tard.

Qu’est-ce que tu insinues, hein ? Bien sûr qu’on est les meilleurs amis du monde ! Bien sûr qu'on se dit tout, Zepelin ! MAIS BIEN SÛR. Peut-être que tu douterais de moi, c'est ça ? Oui, nous savons qui c'est. Nous le savons, je le sais, tu le sais. Rappelle-le-moi, que je le sache. Que je me le répète, sans me stopper ! La Gryffondor était hors d’elle. Il semblait que plus rien, à présent, ne serait en mesure de la calmer. Sa respiration se faisait saccadée, à l’instar de celle de Zepelin, à peine quelques secondes auparavant. À vrai dire, son propre souffle était à présent inexistant. Son regard rivé sur la silhouette féminine qui, de rage, faisait les cent pas dans la volière, sous l’émotion, il en avait oublié de reprendre de l’oxygène, ce qu’il dut faire en urgence, pour ne pas, en plus collé un deuxième décès sur le dos de son amie. Le jeune homme avait les lèvres scellées. Quant bien même il aurait voulu dire quelque chose – et c’était tout sauf le cas – il en aurait été incapable. À croire que les muscles de sa mâchoire ne répondaient plus aux impulsions de son cerveau, et que ses cordes vocales avaient cessé de fonctionner. Il se contentait de regarder tristement la brune, en se demandant vaguement ce qui allait rester de leur amitié après ce jour. Eden se remit à crier, épargnant à Zepelin le supplice de répondre. Le soulagement ne fut que de courte durée, cependant. Dis-le, Zepelin Clyde ! DIS-LE ! Ne me force pas à le dire, dis-le ! On se dit tout, n'est-ce pas ? Alors fais ce que tu as dis, continue tes affirmations. DIS-LE ! Zepelin resta silencieux. Son amie semblait avoir terminé de hurler. Pour un temps, du moins, car il doutait que sa rage soit déjà retombée. Il savait qu’il ne pourrait pas garder ses découvertes pour lui beaucoup plus longtemps. Était-ce maintenant ? Le temps des réponses ? L’instant où, enfin, les masques tomberaient entre les deux amis ? Le brun était effrayé, il est inutile de le nier. Pas vraiment par la réaction de la Gryffondor, en réalité. Que pouvait-elle lui faire, après tout ? Le tuer, lui aussi ? Elle était plus petite, moins forte que lui et n’avait pas de prédispositions magiques que lui-même ne possédait pas. Sans prétention, il ne faisait aucuns soucis à ce niveau-là. Ce qui l’effrayait plus, en revanche, c’était ce qu’ils allaient devenir. La vérité apaiserait-elle les tensions ? Au contraire, les séparerait-elle définitivement ? Zepelin avait toujours été quelqu’un qui se prenait beaucoup la tête, la plupart du temps pour pas grand chose. Toujours à se poser des questions, à anticiper, à avoir peur du futur, à avoir peur d’être pris au dépourvu. Il avait peur à l’idée de mal agir, et de tout gâcher. Le manque de confiance en lui était sans doute le défaut qui lui gâchait le plus l’existence.

Alors, machinalement, lentement, Zepelin enfonça la main droite dans sa poche. En sortit sa baguette. Le poing serré à tel point que ses phalanges avaient virées au blanc. Bien sûr, jamais il n’aurait songé à l’attaquer en premier, c’était plus par réflexe. Il était de nature pacifique, même ses simples connaissances savaient au moins cela de lui. Pourquoi ? souffla-t-il. Pourquoi a-t-il fallut que tu fasses ça ? Décidément, il faut croire que « dire franco », Zepelin, il ne connait pas. Pourquoi tourner autour de pot, imbécile de Poufsouffle ? Ce n’est pas comme ça qu’elle risque de t’avouer le pourquoi du comment. Il ne pouvait s’y résoudre cependant. Depuis ce jour où il avait ramassé la page déchirée du journal d’Eden, il n’avait jamais clairement pensé ou dit les faits. Le faire les aurait rendus réels, irréversibles. Tu sais, je te croyais vraiment exceptionnelle, jusqu’à ce que je trouve… Ceci. À nouveau, Zepelin avait baissé la tête et fourré les doigts dans la poche arrière de son jean. C’était devenu presque un réflexe. Il conservait toujours ce morceau de papier sur lui. Était-ce pour éviter que des gens moins fréquentables ne le trouvent et n’aillent raconter tout à la presse ? Ou simplement pour se rappeler que, sous ses sourires amicaux, Eden ne méritait peut-être pas tant que ça l’affection du Poufsouffle ? Il aurait été lui-même incapable de le dire. Ses doigts ne tremblaient pas lorsqu’il tendit la feuille négligemment pliée en quatre à Eden, à son plus grand soulagement. Son regard, braqué sur Eden, ne cilla pas. Aurait-elle réellement besoin de vérifier le contenu du message pour comprendre ?

(Tracasse, ça arrive à tout le monde d'avoir besoin d'un peu de temps pour répondre. D'ailleurs ma réponse n'est pas exactement comme je l'avais imaginée non plus. '-')
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Livia S. Walsingham

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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeLun 19 Avr - 9:47:05

La tension était retombée. Le silence s'était installé. Mais son coeur ne prônait plus le silence, il battait comme si elle venait de rencontrer un Inferi l'instant précédent. Elle n'en pouvait plus, et enfin de compte, quand elle y réfléchissait, même si elle n'aurait pas croiser Zepelin en ce matin et dans ce lieu, la confrontation aurait bien eu lieu un jour. Cette confrontation inévitable. Elle comprenait tout, désormais. Pourquoi il avait paru si étrange, si lointain, si pensif pour devenir ensuite tel un fou encerclé par des barrières incassables. Et ce fut quand Eden se tue et qu'elle mit fin à ses paroles insensées et brusques qu'elle comprit brusquement qu'elle en faisait trop, qu'elle piquait cette crise de nerf pour... rien. Rien du tout. Pourquoi s'acharner à utiliser la colère contre l'être calme ou plutôt relativement non-agressif qu'était le Poufsouffle ? Peut-être parce qu'elle n'en pouvait plus, tout simplement. Son secret avait été garder entre de bonnes mains, c'est-à-dire, entre les siennes. Comment Zepelin avait-il pu savoir ? Comment ? Même à lui, elle ne le lui aurait pas dit. Pas même sans le faire exprès, impossible. Zepelin rompit le silence en premier. Tu détruis mon remède. « Pourquoi ? » Un souffle, une respiration, un battement, une enième descente aux enfers. « Pourquoi a-t-il-fallut que tu fasses ça ? (...) Tu sais je te croyais vraiment exceptionnelle, jusqu'à que je trouve... ceci. » Il fouilla alors dans une de ses poches de son jean, pour en sortir un bout de papier froissé et légèrement jauni par le faible temps qui avait dû s'écouler entre le jour où il l'avait eu et ce jour-ci. Eden saisit alors le papier que tenait le jeune homme entre ses mains, sans brusquerie, conservant son calme qui était revenu sans grand soucis, au final. C'est ses yeux qu'elle reconnut alors son écriture, soignée et italique, ainsi que l'encre bleu foncée qu'elle utilisait habituellement. Malgré qu'il lui paraissait inutile de le faire - vu qu'elle avait deviné la provenance de ce bout de papier - elle s'était mise à lire silencieusement les lignes qui s'offraient à elle. Ce fut comme si sa propre voix tendre et douce lui parlait, appuyant sur le bouton replay d'un lecteur MP3.

Je ne sais pas si je suis ivre ou captive.
J'opte sans doute pour le premier choix. Ce soir, mes mains et mon coeur sont tâchées de regrets et de peur. Qu'ai-je fais, si ce n'est la plus grande erreur de toute ma vie ? J'ai honte de moi, j'ai honte de ce que je suis, j'ai honte la faiblesse dont j'ai fais preuve. Tyler, mon coeur, mon âme, mon existence, mon meilleur ami... je l'ai perdu, par ma faute et de par mon élimination. Je voudrais mourir, je voudrais le rejoindre, je voudrais encore ressentir sa main tenant la mienne, je voudrais ressentir une nouvelle fois notre amitié : dure, intense, pure, belle. Mes lèvres contre son front, mes bras l'enlaçant pour le soutenir. Mais par ma faute, encore une fois, la vie ne pourra plus lui sourire. Je me déteste, à en crever. Je me déteste, mille fois, tant de fois que je pourrais me damner pour me l'avouer à voix haute. J'ai tué mon ange.
Instinctivement, elle saisit sa baguette magique, laissant tomber le papier à terre et pointant sa baguette sur ces écrits. « Incendio. » Les flammes consumèrent le papier, lentement mais s'achevant en une simple et stupide volute de fumée. Les deux interlocuteurs avaient fixé la scène ensemble pour se fixer, les yeux gris et sombres d'Eden se perdant dans ceux plus clairs de Zepelin. « Je suis désolée. Tellement, si tu pouvais le savoir. » Certes, mais c'était une bien faible excuse. Ce n'était même pas une excuse, d'ailleurs. Ce n'était rien comparer à ce qu'elle avait fait. Son courage s'était volatilisé, elle ne se sentait pas d'attaque à s'expliquer. « Ce n'est pas suffisant, mais je suis sûre que tu ne comprendras pas. Tu ne voudrais pas comprendre. » Mais bien sûr que non, il n'allait pas comprendre. Qui pouvait comprendre un tel acte ? Et surtout, qui pouvait commettre ce genre de chose, si ce n'était que les plus fous ?
Pourtant, elle paniquait toujours autant, intérieurement. Les larmes jaillissaient de ses yeux, ces perles salées qui ne tombaient pas mais qui brillaient dans son regard, inutilement. « Tu t'en fiches, maintenant. »
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeSam 24 Avr - 4:58:34

Des heures. De longues et pénibles heures à attendre. C’est ce que sembla prendre la lecture d’Eden. Le cœur de Zepelin faisait des siennes ; battant tantôt à grands coups douloureux, battant tantôt à coups si lents qu’il avait l’impression qu’il aurait pu mourir sur place. Le visage baisé de son amie, son regard plongé dans les lignes tracées d’une fine écriture sur le morceau de papier l’attristait comme il était incapable de l’avouer. Il ne pouvait s’empêcher de revoir les six ans d’amitié qui les liait. Une amitié belle et pure. À l’instar de celle qu’il avait avec Tyler Everwood. Il aurait donné presque n’importe quoi pour que cette époque fut encore celle d’aujourd’hui. Mais tout à une fin. Celle de Tyler était déjà passée. Depuis plus d’un an. Ce n’était quelques temps plus tard que Zepelin découvrait la vérité. Une vérité qu’il n’était pas réellement certain de vouloir connaître. Eden. Eden. Tout était de sa faute. Et depuis, il ne cessait de se demander si la leur, leur fin, arrivait.
Au fur et à mesure que la jeune femme avançait dans sa lecture, Zepelin se revoyait, le jour où un petit morceau de papier tombé à terre retint son attention. Il s’était penché, innocemment, avait lut. Son monde s’était alors écroulé. S’il avait été seul, il se serait écroulé, le visage défait, le regard fou. Mais de nombreux élèves étaient encore dans le parc à cette heure-là, alors il s’était contenté de tressaillir, et de continuer son chemin, cachant aux yeux du monde son âme désenchantée. Depuis, il ne se passait presque pas une journée sans qu’il n’y pense. Qu’il ne se demande pourquoi. Mais il s’était tût. Jamais il n’avait parlé de ça. À qui que ce soit. Ni à Eden, ni aux parents de Tyler. Ni même à Agnès ou Anemia. C’était ce qui avait été le plus dur. Anemia qui lisait en lui comme dans un livre ouvert, à qui il n’avait jamais éludé quoi que ce soit de toute son existence. Agnès, sa petite Agnès. La meilleure amie qu’il n’ait jamais eue, avec qui il avait toujours tout partagé. Les Everwood, qui l’appréciaient énormément. Comment aurait-il pu – et eu le courage – de leur avouer à eux. La détresse, la déception, la colère qu’il aurait lut dans leurs yeux l’auraient fait sombrer, lui aussi. Quant à Eden… Il n’avait plus jamais sut que penser à son sujet. Amie ? Ennemie ? Il n’en était pas certain, alors il se taisait.
La baguette d’Eden se leva, lorsqu’elle acheva sa lecture. Presque malgré lui, Zepelin la plaignait. S’il y avait un semblant de vérité dans tout ce qu’elle écrivait, alors elle avait du mourir en relisant cet extrait de sa vie. Presque malgré lui, il avait de la peine pour elle. Sauf qu’il ne pouvait s’empêcher de vouloir la voir rongée par le remord, la culpabilité. « Incendio. » Le regard de Zepelin était figé sur le brasier de fortune. Les flammes bleues léchaient violement le papier, comme pour le laver de toutes les horreurs qu’il contenait. Lorsque la fumée remplaça le feu, détruisant à tout jamais toute preuve de la culpabilité d’Eden, le jeune homme ne put s’empêcher de penser qu’une page se tournait. Définitivement. Pour être remplacée par une encore plus douloureuse. Il en était certain. Il sut qu’il avait raison, lorsqu’il redressa les yeux, plongeant son regard dans celui, sombre, d’Eden. Il ne pipa mot, se contenta d’écouter ceux que son amie prononça. « Je suis désolée. Tellement, si tu pouvais le savoir. » Zepelin était toujourssous le choc de la tournure que prenait la situation. Il nota au passage que si elle comptait s’en tirer avec de simples excuses, c’était qu’elle connaissait au final très mal le Poufsouffle. D’un autre côté, il savait au plus profond de lui-même qu’il n’avait rien à faire de ses excuses. Qu’elle soit désolée allait-il changer quelque chose ? Rien du tout. Tyler ne reviendrait pas à la vie, le chagrin de Zepelin ne s’atténuerait pas comme par magie, et le lien qui unissait les deux bruns ne serait pas lavé de toutes trahisons. Ses excuses, il s’en fichait. « Ce n’est pas suffisant, mais je suis sûre que tu ne comprendras pas. Tu ne voudrais pas comprendre. » Un tic agita la lèvre de Zepelin. Un tic d’agacement, de dégout, d’il ne savait pas quoi exactement. Il détestait ce genre de paroles. Il avait toujours été trop jeune, pas assez impliqué, trop stupide, trop en colère, pour comprendre. Il en avait marre. Plus que marre. Il voulait comprendre. Il voulait qu’Eden lui explique, il voulait savoir. N’en avait-il pas gagné le droit ? Tyler était son ami également, presque autant que celui d’Eden. Peut-être, oui peut-être, mériterait-il de connaître la raison de l’assassinat de son ami. D’autant plus qu’il aurait put être rendu autant coupable qu’Eden, si la vérité était venue à éclater. Il savait, il était complice. « T’es pas dans ma tête » gronda-t-il. Des larmes perlaient dans les yeux d’Eden, fait rare qu’il n’avait vu que peu de fois. Assez peu de fois pour qu’il trouve ça déroutant. Il aurait voulu pouvoir la consoler, lui dire de sécher ses yeux. Mais il en était incapable, tellement ses sentiments étaient confus. « Tu t’en fiches, maintenant. » Un de ses sourcils s’arqua. Décidément, cette fille avait tendance à toujours savoir tout mieux que lui. Ca l’agaçait. Ouais, cette manie l’agaçait. « Ah bon, tu crois ? Tu crois vraiment que je m’en fiche de savoir pourquoi une de mes meilleures amies a butté l’un de mes meilleurs amis ? Désolé de te le dire, Eden, mais tu ne sais rien de ce que je veux ou pas. Rien du tout. » Zepelin n’avait pas l’habitude de parler aussi sèchement. À circonstances exceptionnelles, actions exceptionnelles. Il la fixa, le regard à la fois vide et empli de quelque chose d’insondable. Sous prétexte qu’il n’était pas du genre à choper la parole à tout le monde dans un débat, les gens s’imaginaient savoir mieux que lui ce qu’il voulait. Et il n’en pouvait plus de ça. Même lorsqu’il s’agissait d’Eden.


(C'est pas top, désolée.)
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MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeSam 24 Avr - 5:53:08

T’es faible. Tu ne peux pas savoir comment ça fait mal au cœur de te voir dans cet état, Eden. Un frisson. Une impression. Elle devait se reprendre. Pourquoi se faire du mal à elle-même alors qu’elle était capable de faire bien plus de mal aux autres ? Mais elle n’oubliait pas qui était face à elle. C’était Zepelin. Son ami… s’ils étaient encore amis. Et elle en doutait, malgré que, vainement et tellement, elle ne voulait pas en douter. Les mots qui sortirent de sa bouche ne furent ni poignants, ni sincères, ni hypocrites. Elle les avait dit, simplement pour ne pas laisser le silence s’installer. Car le silence pouvait être pesant, elle le savait. Le silence. Ce mot à sept lettres qui pouvait laisser le temps accomplir des miracles, sous tout les sens du terme. Sauf que les miracles, en cette scène, ne pouvaient pas exister d’une manière positive. Alors, le temps avait laissé Zepelin s’exprimer. S’exprimer pour aggraver la situation aux yeux de la jeune femme, car non, elle n’avait pas l’habitude qu’on lui parle de cette manière. Pas l’habitude qu’une personne qu’elle considérait comme un proche lui parler d’une manière aussi abrupte. Un peu sèche, tantôt colérique. Et surtout, elle redoutait en cet instant précis tout ce que le Poufsouffle pouvait lui dire, et encore, surtout, ce qu’il pouvait penser d’elle. Elle le savait, mais ne pouvait pas encore se l’imaginer, ni se l’avouer. « T’es pas dans ma tête. » Dis pas des conneries, si je n’étais pas dans ta tête, nous ne serions pas en train de discuter. Pourtant, le monde semblait déjà s’écrouler. Mais non. Il ne fallait pas qu’il lui fasse ça. Néanmoins, il en avait le droit. Elle le savait, elle s’en rendait compte. Il avait tous les droits. Il pouvait lui en vouloir. C’était logique et elle comprenait.
Les larmes qui envahissaient ses yeux semblèrent se dissiper, elle les ravala. Pourquoi pleurer ? A quoi bon ? Puis, elle n’était pas une de ces filles qui pleuraient. Et si en ce jour elle pleurait pour une bonne raison – une très lourde raison, d’ailleurs – elle n’en avait cure, parce qu’elle se sentait faible chaque fois qu’elle versait des larmes où même, qu’elle s’apprêtait à verser des larmes. « Tu t’en fiches, maintenant. » Oui ! Parce qu’à ses yeux, Zepelin n’accordait plus d’importance à ses excuses. Ses petites et pitoyables excuses. Elle avait sans doute gaspillée de la salive pour rien. « Ah bon, tu crois ? Tu crois vraiment que je m’en fiche de savoir pourquoi une de mes meilleures amies a butté l’un de mes meilleurs amis ? Désolé de te le dire, Eden, mais tu ne sais rien de ce que je veux ou pas. Rien du tout. » Si elle avait gardé le silence pendant quelques instants, ce ne fut pas le cas maintenant. Elle riposta, immédiatement, glaciale et agressive, sans vraiment vouloir le lui dire ainsi. « Déjà, je ne parlais pas de ça. » Son impulsivité se dissipa rapidement, aussi rapidement qu’elle était venue. Eden lui devait des explications, mais elle ne savait pas comment s’y prendre. D’ordinaire, c’était les autres qui lui fournissaient des explications, obéissant à ses airs prétentieux et presque dominateurs. De plus, elle avait peur. Je flippe, Zepelin. Parce que si je te dis tout, tu me verras comme une meuf vulnérable. Elle qui avait toujours luttée contre la vulnérabilité voyait ça ainsi. C’était comme se laisser faire. Une longue pause. Une, deux, trois minutes ? Ses doigts, qui tenaient toujours sa baguette magique, se crispèrent. De petites étincelles jaillirent de la baguette, sans doute sous l’effet de l’effort qui lui paraissait presque insurmontable dont elle faisait preuve. « Il m’a fait du mal. » Un murmure inaudible, mais que Zepelin pouvait entendre. Un murmure doux et naturel, sans l’audace habituelle qui habitait les phrases qu’elle prononçait. Alors, elle comprit qu’il était trop tard pour faire machine arrière. Voilà. Elle venait d’ouvrir une nouvelle page. La page de la vérité. Ce qu’elle venait de dire contenait néanmoins plusieurs sens. Du mal ? Certes, mais comment ça ? A quel point ? Elle ne pouvait pas le décrire, mais était plutôt apte à ressentir la douleur que Tyler lui avait infligé. Émotionnellement, physiquement. Tout. Et le mal qu’il lui avait causé se ressentait clairement dans les traits de la Gryffondor, dans son ton.

Mais elle ne savait pas si Zepelin était consentant à l’écouter.
Elle ne savait même pas si elle avait l’envie de continuer à parler.


(HJ : Mais nan, j'aimeee toujours. <3)
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Etain T. Collins

Etain T. Collins

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– copyright : (c) golden skans ; the kilians and onlysugarcoated @LJ
– études : sciences et mystères de la sorcellerie, première année


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Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) _
MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitimeJeu 29 Avr - 9:54:05

Je t’interdis de céder, Zepelin. Pas cette fois. Zepelin n’avait pas l’habitude voir Eden pleurer. Depuis qu’il la connaissait – et cela faisait près de sept longues années – le nombre de fois où l’occasion de voir des perles d’eau salée couler de ses yeux se comptaient sur les dix doigts de la main. Malgré que ça ne soit plus la première fois, il ne put s’empêcher de trouver la chose, si pas choquante, en tout cas extrêmement étrange. Il avait du mal à – se – l’avouer mais pour lui, la jeune femme était souvent passée pour… Une espèce de héros. Sans réellement l’être, bien sûr. Il n’était pas naïf à ce point. Mais elle était toujours très forte, ne se laissait jamais abattre. Il n’avait jamais put, ni même essayé, s’empêcher d’éprouver de l’admiration face à cette fille, que rien ne semblait atteindre, et qui ne baissait jamais la tête devant rien ni personne. Lui-même n’avait jamais été un adepte du je-pleure-sur-l’épaule-d’un-inconnu-ou-je-raconte-que-mon-petit-copain-m’a-demandée-en-mariage-hier-soir-à-ma-pharmacienne. Pourtant, ce n’était pas la même chose. Eden avait ce quelque chose qui donnait l’impression d’être intouchable – Zepelin passait pour un insensible. Aujourd’hui, c’était plutôt de la peine qu’il éprouvait pour elle. Elle était incapable de se laisser aller, ou peut-être était-ce ses parents qui l’avaient éduquée ainsi, ce qui n’aurait eut rien d’étonnant aux yeux du garçon. Quoi qu’il en soit, voila où ça l’avait menée. À l’homicide de son meilleur ami. Ce qui nous ramenait à la scène. La scène.
Zepelin en avait assez. Il était le gentil couillon qui se faisait avoir. Encore une fois. Il ne se laisserait pas faire. Pas cette fois. Je t’interdis de céder Zepelin. Pas cette fois. Il sentait le feu d’artifice tout proche. Avec Eden, ça allait péter. C’était sûr et certain. « Déjà, je ne parlais pas de ça. » L’explosion qu’il attendait à nouveau ne vint cependant pas. Pas directement, du moins. Pendant plusieurs minutes – ou plusieurs heures, secondes, ou même siècles, il n’aurait sut le dire – ils ne dirent plus rien. Le silence était pesant, dans la volière et la tension palpable. Se tenir à côté d’un pilonne chargé de plusieurs centaines de volts n’aurait pas donné de sensations plus électrique que l’ambiance qui régnait présentement. Comme pour confirmer les pensées du garçon, la baguette de son amie crachota des étincelles. Qui ne firent pas ciller Zepelin d’un millimètre. Non pas que ce fut incroyable, mais ce n’était pas le genre de gestes devant lequel il restait impassible habituellement. Disons qu’il n’était pas de cette catégorie de personnes – communément appelées « Gryffondor » – qui ne reculait devant rien. Lui, n’était qu’un Poufsouffle. Et bien que ces derniers fussent considérés comme braves et loyaux, ils n’avaient pourtant pas cette obstination à rester droit face au danger que possédaient leurs cousins rouge et or. De l’obstination. C’était d’ailleurs exactement de ça dont Eden faisait preuve, là, tout de suite. Elle préférait perdre son ami de toujours, le quitter sur une énorme dispute, sur un différent auquel personne n’aurait pu jamais imaginer être confronté, plutôt que de sentir faible et de se confesser à quelqu’un qui était là pour elle et qui, jamais au grand jamais, ne l’aurait considérée comme faible pour cela. C’était sans doute un des plus gros défauts d’Eden. Elle se croyait faible dès qu’elle se sentait trop exposée aux autres. Exposées moralement, s’entend. Tu ne seras jamais faible, Eden, jamais. Il le pensait. Fort. Fort. Aurait voulu qu’elle le sache. Mais ce n’était ni le moment, ni l’endroit. Et c’était le genre de leçon que l’on devait apprendre seul. Alors elle rompit le silence. Il faillit ne pas l’entendre. « Il m’a fait du mal. » Cette phrase, murmurée, à peine audible, fit redresser la tête de Zepelin comme si elle avait été munie d’un ressort. Elle avait l’air différent. Moins Gryffondor. Moins Mercury. Juste Eden. Ses épaules s’affaissèrent légèrement. On aurait pu croire qu’il abandonnait, qu’il lâchait prise. Qu’il redevenait le gamin timide et qui a toujours l’impression d’aller trop loin. Tout faux. C’était juste beaucoup à assimiler d’un coup. Eden. Tyler. Amis. Tuer. Blesser. Les mots semblaient tantôt bourdonner dans son crâne, l’empêchant d’y voir clair, tantôt voleter autour de lui, sans qu’il ne puisse les saisir et les assembler en un tout qui, enfin, lui paraîtrait logique. « Je suis désolé de t’avoir forcé à me donner tous ces détails, marmonna-t-il. Ca a du te couter énormément de me raconter tout ça... » L’ironie dans sa voix n’était nullement voilée. Il déraillait – au moment où il aurait voulu être lui, pleinement lui, totalement lui, il se transformait en un mec méfiant et cynique. Sauf qu’il s’agissait peut-être de lui. Un lui différent, présent par intermittences, lors d’événements particuliers. Ta gueule, putain. Sois toi. Fais pas le con comme ça. Alors il soupira. Il fut lui. « Nan, je... Excuse-moi, c’était con de dire ça. » Il s’interrompit. Regarda Eden. Il estimait que ses yeux exprimaient assez son désarroi et ses remords nouveaux que pour avoir besoin de continuer. Il passa ses doigts entre les mèches folles de ses cheveux bruns, comme il en avait la manie depuis toujours. « Eden, je veux pas te soutirer tes secrets. J’suis pas comme ça, tu sais. Mais… » Les mots ne sortaient pas. C’était inutile. Ils irradiaient autour d’eux.

Mais je suis là. Et je le serai toujours. Car malgré ce que tu as fait, ce dans quoi tu t’es embarquée – et moi avec –, malgré que quelque chose se soit brisé entre nous, tu restes Eden. Et je ne pourrai jamais changer cela. Même dans cinquante ans, lorsqu’on sera vieux, moches et ridés, et qu’on n’aura sûrement plus aucuns contacts, si tu en ressens le besoin, je serai là.
Et tu pourras encore me faire confiance, tu sais.
C’est ça l’amitié.
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Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) _
MessageSujet: Re: Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP) Icon_minitime

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Il y a toujours un choix. La facilité ou la difficulté. (ZEP)

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