L’université Pilliwickle a été fondée au XVI^ème siècle à Londres, par trois illustres sorciers de l’époque : Néphélie Rhiannon, Silvanus Caeli et Elryr Nessan, Chevaliers de l’Ordre de Merlin et membres de la Cour Royale d’Angleterre. La devise de Pilliwickle est Post tenebras spero lucem (Après les ténèbres, j’espère la lumière).

Constatant qu’après leur sortie de Poudlard, les anciens élèves étaient désorientés et parfois incapables de pleinement entrer dans le monde adulte, l’alchimiste Silvanus Caeli, inspiré par la Renaissance, créa la première Université Magique. Pour ce faire, il fut secondé de son épouse, Néphélie Rhiannon, anthropologue, et de son meilleur ami, Elryr Nessan, potioniste de renom. Vers 1568, les premiers élèves arrivèrent afin de poursuivre leur formation et plusieurs grands sorciers prêtèrent main forte aux trois fondateurs dans l’élaboration des cursus et des cours.
Après la disparition mystérieuse de Néphélie et Silvanus, aux alentours de 1584, Elryr reprit seul les rennes de l’université et y supprima toutes matières liées, d’une façon ou d’une autre, aux moldus. Selon la légende, les époux Caeli furent assassinés par des espions de la reine Elizabeth 1^ère, souveraine d’alors. La sorcellerie était pourtant un secret bien gardé, ce qui porta à croire que quelques personnes étaient au courant des agissements véritables de ceux que l’on considérait comme de simples scientifiques. Elryr mit également en place un enseignement plus élaboré de la magie noire, renvoya les professeurs pro-moldus et les étudiants nés-moldus, avant de décéder quelques années plus tard.

L’Université Magique se relèvera difficilement de cette sombre période, où la haine contre les moldus était plus forte que jamais. En 1755, un incendie détruisit complètement l’établissement et encore aujourd’hui, les circonstances de cette tragédie restent floues. Le bilan humain et matériel fut très lourd, obligeant l’université à fermer ses portes.
En 1775, vingt ans après le drame, un anglais émigré en France, Félix Pilliwickle, voulut reconstruire l’Université Magique, gagné par les merveilles du siècle des Lumières. Dans ses mémoires, il commenta cette décision en quelques lignes. « En France, je voyais alors s’élever la culture, l’instruction, l’opinion, la liberté… je voyais les Lumières, je voyais ce que les moldus étaient capables de créer, d’enseigner, de transmettre. (...) Et je me souvins alors de cette université anglaise, où mon père fit de brillantes études de médicomagie, et qui avait été détruite avant que je ne pusse m’y rendre. Il fallait que nous, sorciers, ayons un endroit où notre savoir dépasserait les limites de l’imaginable. (…) » L’université, baptisée à son nom, rouvrit en 1800 à Tintagel, dans les Cornouailles. Cette ville, presque capitale sorcière, accueillait une population magique conséquente, contrairement à Londres qui imposait de nombreuses contraintes du fait de sa renommée moldue.

De nos jours, l’université a été modernisée par de nouveaux aménagements mais conserve un style victorien. Située près des anciennes ruines du « château d’Arthur », elle est alimentée par une incroyable énergie magique. Les quatre allées principales possèdent chacune la statue d’un des fondateurs, même si Félix Pilliwickle n’a pas vécu à la même époque que les époux Caeli et Elryr Nessan. Leurs portraits sont exposés dans le bureau du Doyen, une pièce qui demeure secrète pour nombre d’étudiants – et même, pour certains professeurs. Pilliwickle a une allure moins austère et médiévale que Poudlard. De nombreuses salles accueillent d’éminentes rencontres entre mages, et une rumeur persistante affirme que le Conseil se réunit régulièrement dans un étage interdit de l’Université… Les étudiants logent sur le campus ou dans des appartements créés à cet effet, à Tintagel même.
Une bibliothèque se situe près de l’Allée Néphélie Rhiannon Caeli, une des plus complètes de l’Europe sorcière. Le terrain de Quidditch se trouve derrière l’université, où des équipes nationales viennent s’entraîner. Devant l’entrée principale, un mémorial rend hommage aux victimes de l’incendie de 1755.

Depuis le XX^ème siècle, des associations étudiants sont apparues sur le campus comme The Magic Klaxon, le mensuel de l'université, la très controversée Alliance Sorcière et Moldue, un mouvement qui s'est attiré les foudres des familles conservatrices ou encore la Ligue Politique des Etudiants Sorciers, rassemblant l'élite de Pilliwkcle, et bien d'autres.