| | | ( Water - Ryann O'Griffin ) |  |
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 |  Sujet: ( Water - Ryann O'Griffin )  Dim 6 Juin - 7:12:43 | |
| │ WATER ;
J'aime ce léger clapotis des vagues sur la berge.
Même si c'est bien égoïste de se préoccuper d'une telle chose. Je crois que je me suis endormie. En fait peu importe. J'aime dormir et si c'est la chose qui vient de ce produire, ce ne peut qu'être bénéfique à mon organisme. Encore faudrait-il que j’en soit consciente. Je perdrais la tête ? Oui, biensur, qu'est-ce que je suis bête. Regina Anton est folle, tout le monde le sait. C'est assez sympathique d'être considérée comme tarée. Je me sens différente, ce qui, en réalité, était bien le but de la manœuvre. Quand on y réfléchit, "tarée" vient de "tare". Et bien, une tare est un défaut physique ou psychique, généralement héréditaire. Je serais donc défectueuse ? Quelle drôle d'idée. Les gens originaux sont pour la plus part en meilleure santé que leurs camarades lassants et lassés. Et puis, si je disais à Greg que je suis tarée, cela signifierait que lui aussi et il n'apprécierait pas forcément. Oui, "généralement héréditaire", vous avez déjà oublié ? Ou ça vient peut être du fait que j'ai dit Greg. Bien, c'est mon... hum... Papa. Ouais, celui qui m'a fait, qui a posé la petite graine dans le ventre de Maman. Et tout le monde vécu heureux nianiania. Si j'avais suivi la voie familiale, cela ferait longtemps que j'aurais abandonné tout espoir de bonheur. Oh, je suis si brutale que ça ? Pardonnez-moi, cependant, j'aime dire ce que je pense. L' herbe sent bon aujourd'hui. Normal, hier soir il pleuvait je crois. Et la pluie a toujours sentit bon. Même après avoir étudié le cycle de l' eau et appris que les gouttes qui nous tombaient dessus ne provenaient de nulle part ailleurs que de nos flaques et nos étangs déguelasses, l'odeur de mouillé reste fantastique. Cependant, je n'avale pas les gouttes de pluie. Pas parce que c'est sale, non. Juste parce que ça me tue le cou et qu'il faut attendre cinq bonnes minutes avant que la première atterrisse sur ma langue. Je roule sur le dos et écarte les bras. Je ferme les yeux, je n'ai pas de lunettes de soleil. J'entends le drôle de petit bruit que fait l'eau du lac en s'écrasant sur l'herbe, juste à côté de moi. J' aime ce léger clapotis des vagues sur la berge. Même si c'est bien égoïste de se préoccuper d'une telle chose. Je n'ai jamais prétendu ne pas l'être. Regina Anton a ses défauts et les aime autant que ses qualités. Regina Anton est folle. JE suis folle. Une de mes deux tresses est entrain de se défaire, il me semble. Ces élastiques moldus - ils les appelle d'ailleurs des chouchous, ridicule - ne tiennent finalement rien du tout. Ils ont inventé des choses assez utiles, malheureusement ces petits machins colorés n'en font pas partie. Je crois que je viens de souffler comme la grosse vache que je suis en me rasseyant. J'aurais pu me redresser sans m'appuyer sur mes mains, ça aurait eu pour effet de faire travailler un peu mes abdominaux. Flemme. Le Quidditch s'en occupera. Si un jour je décide enfin de bouger mes fesses et d'aller m'inscrire. Au pire, ça attendra l'année prochaine. Si je fais une pause d'un an, personne ne m'en voudra, hein ? Oh, l'eau gelée à fait son effet : mes cheveux sont tout doux. Je parierais bien qu'ils sont aussi brillants. Autant défaire l'autre natte pendant qu'on y est. Je doit avoir des mèches toutes frisées autour de la figure. Fun. Puis je m'assois en tailleur. Ma position favorite. On dirait un peu un moine bouddhiste. En fait, non. Eux sont chauves. Et je ne tiens pas forcément à éliminer une partie de mes poils de tête. J'ai le lac noir en plein dans mon champ de vision. Et il fait très chaud. Plonger. Ouais, une bonne baignade s'avère utile. Mais j'irais nager en uniforme scolaire ? Quoiqu'apparement, il n'y a personne dans les environs. Je pourrais y aller en sous-vêtements. Ah, non. Tout va coller, ce sera une horreur. Je retombe donc lourdement sur le dos, et me replonge dans mes pensées philosophiquement philosophiques. Le monde est bizarre. Je crois que je vais m'endormir.
Dernière édition par Regina Anton le Mer 25 Aoû - 0:52:11, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Jeu 24 Juin - 22:03:09 | |
| Réflexion du jour, par Ryann O’Griffin, Irlandais de son état, et sorcier pas tout à fait aguerri : les gens sont bizarres. Vraiment! Quel plaisir y a-t-il à rester cloisonné dans une pièce pas franchement immense, où tout plein de gens s’entassent, alors que le Parc nous appelle à grands cris? Ryann a beau tourné et retourné le problème dans son esprit inflammable, il ne trouve pas ce que ça peut avoir d’agréable… Et puis, il y a trop de monde dans la Salle Commune! Comment pourrait-il supporter un endroit où il n’a pas la place pour s’exprimer pleinement? La réponse est simple : c’est impossible. Son énergie est telle qu’il énerverait toute la population Rouge en moins de cinq minutes à gigoter dans tous les sens, à s’exclamer avec vigueur, à rire trop fort… Et si ses chers amis sont dans l’incapacité psychique d’entendre raison, il sortira SEUL. Oui oui, seul! Et qu’on arrête de s’esclaffer, Ryann est tout à fait capable de passer un peu de temps sans être accompagné. Du moment que l’on n’exagère pas en l’abandonnant à son triste sort pendant des heures, il devrait survivre. Et puis, ce n’est pas comme s’il risquait de s’enfermer dans sa solitude. A peine aura-t-il franchi le portrait de cette Grosse Dame, qui chante atrocement, que cet ouragan vivant trouvera quelques personnes agréables pour engager une conversation quelconque.
Sur ce, il quitta le quartier général des Gryffondor. Personne dans les couloirs? Bien… Ce n’était pas ainsi qu’il avait prévu les événements. Mais pas de panique! Après tout, la Salle Commune se situe dans la plus haute tour du château… Quel hurluberlu voudrait grimper une quantité affreusement élevée pour se perdre dans les hauteurs peu fréquentées de Poudlard? A n’en pas douter, exactement le genre d’individus que Ryann voudrait éviter : solitaire, humour plat, dérangé, asocial. Beurk! Comment des gens pareils peuvent exister dans un monde où l’on prône communication, solidarité, vie commune? Cesser de se poser des questions sans réponse.
Le jeune métamorphomage erre dans les couloirs, empruntant les passages d’ordinaire bondés, pour rejoindre le Hall. Mais il semblerait que le monde entier se soit ligué contre lui! Où sont donc passés les élèves? Y aurait-il un nouveau règlement dans cette école qui interdirait aux jeunes de traîner dans les couloirs pendant la journée? Manquerait plus que ça! Comme s’il n’y avait pas assez de consignes à respecter… D’ailleurs, il y en a tellement qu’il est improbable de pouvoir un jour toutes les retenir. Voilà déjà cinq années que le Gryffondor arpente cette école, et il connaît encore de lourdes difficultés pour ne pas être pris en faute. Aussi se demande-t-il sérieusement si une telle règle aurait pu être prononcée dans les jours précédents… Les événements qui ont eu lieu dans l’enceinte de l’école, notamment l’explosion de la Salle Commune des Serdaigle a peut-être conduit le corps enseignant à renforcer leur satané système de privations… *Il est interdit de gnagnagna, il est formellement interdit de blabla, il est strictement interdit de çaçaça…* Au nom de Merlin, quelle bande de rabat-joies!
Mais cela ne réglait pas le problème présent du jeune homme. Où étaient-ils donc passés? Tous dehors? Mmh… Il ne lui restait plus qu’à aller prendre de grandes bouffées d’air pour trouver un peu de compagnie! A cette seule pensée, ses foulées s’allongèrent. Pas de doute, la solitude ne lui réussissait pas. Chaque fois qu’il se retrouvait sans la moindre présence alentours, il donnait la sensation d’être encore plus explosif que d’habitude! C’est dire à quel point il devenait envahissant! Comme si la boule de nerfs qu’il était se retrouvait bridée, et ressentait le besoin viscéral de s’enflammer pour briser ses chaînes. Continuelle nécessité d’indépendance, et pourtant constamment en demande d’une présence. Ryann semblait exister pleinement sous le regard des autres. Non pas qu’il soit égocentrique et m’as-tu-vu à ce point, mais il ne pouvait pas s’épanouir seul. On aurait dit qu’il ne vivait pleinement qu’avec autrui. Ce qui pouvait paraître étrange pour un électron libre, toujours en action, toujours confiant, toujours bourré d’audace et d’insolence. Le type même qui vous étouffe, vous éclipse, vous occulte. Difficile de briller à côté d’un tel phénomène, qui capte tous les regards. Il faut une certaine dose de tolérance, et un caractère inébranlable pour ne pas se trouver effacé, diminué, vampirisé par le personnage.
Enfin le Parc! La lumière du soleil qui vous transperce à vous faire revivre. Les quelques minutes qu’il venait de passer en tête à tête avec lui-même? Oubliées! Un sourire fendait déjà son visage de bellâtre, en apercevant des zigotos ça et là étendus dans l’herbe, courant l’un derrière l’autre, grimpant aux arbres. On avait l’impression de voir les apprentis sorciers batifoler… Ah les beaux jours! Ca vous réveille tous ces adolescents…
Ryann, parce qu’il débordait de joie à l’idée de passer du temps à l’extérieur, avec du monde un peu partout, fit une petite grimace. Faciès typique du métamorphomage qui se transforme… Oh, pas de grands changements en ce jour! Inutile de gaspiller toute son énergie à cause d’un rayon de soleil! Juste un peu de pigmentation de la peau, histoire d’arborer un bronzage sublime, doré, lumineux. Qui attire l’œil. Et puis, on blondit légèrement les cheveux, façon surfeur habitué des plages. Le résultat était splendide, mais ce n’était pas très compliqué quand on pouvait se modeler soi-même à volonté.
Maintenant qu’il était en mode « je prends le soleil », il pouvait choisir une direction au hasard, et découvrir vers quelle personne ses pas le guideraient.
En avançant à grandes enjambées, signe que ce jeune homme était encore plein de vitalité, Ryann se retrouva rapidement aux abords du Lac. Endroit qu’il chérissait particulièrement. Peut-être en souvenir de sa première année, où la traversée de cette immense étendue d’eau avait failli tourner en bain de minuit… Ou peut-être parce qu’il se disait qu’un jour, il irait titiller le Calmar Géant dans les fonds aquatiques… Ou peut-être tout simplement parce qu’on y rencontrait du joli monde!
Il suivit la rive pendant une centaine de mètres, observant les gens alentours qui prenaient un bain de soleil. *Petits joueurs.* Et après un laps de temps assez court, il réalisa que les lieux étaient devenus très calmes… Pourquoi les gens ne venaient-ils pas jusqu’ici? Sans doute une question de paresse.
Mais tout le monde n’était pas victime de ce péché capital… Une jeune fille était allongée sur l’herbe qui sentait la rosée. Dormait-elle? La question ne retint pas Ryann longtemps. Il avait trop de difficultés à se contenir, et se préoccupait rarement de déranger quand il entrait en scène. Il s’approcha de la demoiselle en deux souples enjambées, avant de faire un charmant dérapage contrôlé pour s’asseoir.
« Salut! On se dore au soleil? »
Lança-t-il gaiement, de sa voix pleine et chaleureuse. Un sourire charmeur se dessinait sur son visage tandis qu’il détaillait la jeune fille à qui il venait de s’adresser.
Dernière édition par Ryann O'Griffin le Ven 25 Juin - 4:45:46, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Ven 25 Juin - 3:47:52 | |
| (T'excuseras le changement de style, mais mon premier post était trop minable pour que je continue dans le genre :D)
Ce bruit...Brouhaha incessant, folle chansonnette qui me cassait les oreilles et me faisait vibrer les tympans. Alors bien sur, tout cela m'a tiré de mes rêveries. Et je n'ai jamais aimé être réveillée. Par qui que se soit d'ailleurs. Estompée, la bonne humeur qui trônait précédemment. Le soulagement de pouvoir être la seule à faire les meilleures choses qu’il soit à disparut. J’étais furieuse contre les sons que j’entendais, oiseaux, bavardages, même si je me forçais à ne pas les identifier. Peu importe de qui ils provenaient. Même si je l’avais appris, je ne serais pas allée me plaindre. S’il y a bien un truc que je respecte à Poudlard, c’est la liberté des gens. La plupart on tendance à oublier qu’ils sont libres de faire ce qui leur plait et que suivre les autres n’est pas forcement une obligation. Alors je ne vais pas crier le jour où ils sortent de leur dortoir et vont s’exprimer un peu plus librement dans le parc. Et puis il me suffirait d’un simple coup de baguette magique pour que le bruit disparaisse sans les déranger. Les sorciers sont capables de tout un tas de prodiges qui s’avèrent bien utiles lorsqu’on sait y penser à temps. Les moldus peuvent eux aussi faire pas mal de choses, du Nutella par exemple... En fait, ce qu’ils ne savent pas réaliser, c’est ce qu’ils n’ont pas inventé. Mais en règle générale, ils sont assez étroits d’esprit et ont peu d’imagination. C’est pour cela que leurs moyens restent limités. Mais abandonnons le sujet des moldus. A ce que je sache, ils n’habitent pas Poudlard, hein ?
J’étais donc toujours allongée dans l’herbe, les jambes croisées et les bras tendus sur les côtés. Les yeux fermés. Une bestiole était entrain de grimper sur ma cuisse et sans réfléchir j’ai claqué ma main à l’endroit où je sentais bouger l’insecte.
Regina ▬ Crève, infâme !
J’ai su qu’il était bel et bien mort lorsque j’ai approché mes doigts de mon visage et que j’ai soulevé mes paupières. Un liquide visqueux et écarlate s’étalait sur ma paume. Sympathique. N’ayant pas vu ladite bête, je ne pouvais pas imaginer sa taille. Ou encore aurait-il fallu que je m’asseye une nouvelle fois et que je fasse des analyses poussées sur son cadavre. Très peu pour moi. Mais j’étais certaine d’une chose : elle contenait beaucoup, beaucoup de sang.
J’ai frotté ma main dans l’herbe à côté de moi pour qu’elle me paraisse propre et j’ai refermé les yeux en poussant un long, long soupir. J’avais ce truc d’étude des runes à finir pour le lendemain mais je savais que je ne le ferais pas. J’étais certaine d’avoir déjà eu pas mal de P dans cette matière, alors un devoir non-rendu n’aurait pas vraiment changé la mise. Puis j’allais même pouvoir me débrouiller pour aller voir le professeur au début du cours. Du genre, « Quel dommage monsieur, j’ai été très prise et je ne voulais pas vous le rendre inachevé ! Mais si vous me laissiez jusqu’à demain je pourrais le terminer… ». Regina Anton est aimée par ses supérieurs. Amour qui n’est décidemment pas réciproque. Si seulement l’éducation nationale envoyait des gens compétents et intéressants. Des sorciers qui ne sont pas là pour l’argent ou pour la sécurité qu’offre le château, mais pour partager des connaissances.
Quoique, je ne sais pas si je m’investirais plus à traduire l’ancien langage ou à tenter de lire au fond d’une tasse si j’avais de meilleurs professeurs. Pour le moment, investissement ou pas, tout se passe très bien. Les O sont au rendez-vous, même s’ils sortent de nulle part. La seule chose que je ne saisis pas vraiment, c’est la raison de ma répartition à Serdaigle. Le Choixpeau prétend savoir tout de notre personne intérieure. Mais la Regina Anton du dedans n’est pas sérieuse. Juste lorsqu’il s’agit de pratiquer la magie, puisque ça, c’est utile. Il semblerait que le vieux couvre chef soit plus bavard que réaliste. Ou alors il reste encore un moi caché. Une couche interne que je ne me connais pas… Hum, c’est assez étrange de penser que nous sommes faits comme une planète, couches par couches. Mais je crois en toutes sortes de choses bizarres, alors pourquoi pas cette hypothèse ?
Changement brutal de sujet. Un nouveau bruit avait rejoint le concert. Des pas. Quelqu’un approchait. Quelqu’un osait s’aventurer au bord du lac, sous les arbres, là où l’herbe était humide. Un personnage surement charmant pour être capable de se distinguer ainsi. Sans vraiment savoir pourquoi, je n’ai pas bougé, histoire de voir ce qu’il ou elle voulait. Et puis, s’il s’agissait d’une quelconque créature malfaisante, faire le mort pouvait s’avérer utile. Mes oreilles me servaient d’yeux. L’être approchait. Très rapidement. Puis PAF. Manifestement, il s’était assis. Bien brutalement en plus.
Ryann O’Griffin ▬ Salut ! On se dore au soleil ?
Le ton était joyeux. Celui d’un homme. Je pouvais donc me risquer à bouger. J’ai commencé par cligner des paupières très rapidement puis j’ai froncé les sourcils en me remettant en tailleur. Puis je me suis tournée face à lui. La mine grave. Il pouvait avoir tous les charmes du monde, il avait interrompu mes thèses capitales. Néanmoins, je ne pouvais nier qu’il était beau. Les cheveux aussi bien coiffés que moi – vous avez saisi l’ironie, n’est-ce pas ? – de très beaux yeux, et surtout des mains magnifiques. J’ai toujours aimé les mains. Surtout des représentants de la gente masculine. Il gagnait donc un point. Peut être que j’ai daigné lâcher un peu prise à ce moment là.
Il avait loin l’air d’être idiot. Pourtant la plupart ont du mal à concilier beauté et intelligence. Ça ne me semblait pas être son cas. Cependant, son sourire perpétuel m’agaçait. On aurait dit un des bonhommes sur les affiches publicitaires de Londres. C’était ça, il faisait tout à fait mannequin Abercrombie. Peut être un peu petit.
Regina ▬ Salut.
Juste histoire de lui faire comprendre que je n’étais pas muette, mais que j’étais occupée à l’analyser. Plutôt utile. Je ne parle pas à tout le monde de la même façon. Pour cela, j’aurais aimé apprendre l’occlumancie et la légilimancie. Mais à priori, personne n’en était capable ici.
Bref, oublions. J’ai incliné ma tête sur le côté. Simple habitude.
Regina ▬ Gryffy, n’est-ce pas ? Tu ne dois pas passer inaperçu, ta tête me dit quelque chose.
J’ai alors plongé ma main gauche – je suis droitière, mais la droite était un peu souillée par la fameuse bestiole – dans ma poche et j’en ai tiré un petit Lu. Encore une invention fabuleuse de mes amis moldus. J’ai croqué une oreille. J’avais faim. |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Ven 25 Juin - 4:45:06 | |
| Lorsque la jeune fille se redressa pour s’installer en tailleur, Ryann la regarda. Mi-intrigué, mi-amusé. Il trouvait cette mine grave plus palpitante qu’inquiétante à vrai dire! Et toute à son inspection, la demoiselle semblait avoir oublié qu’il attendait une réponse. Qu’importe? Il se plongea à son tour dans une mission de découverte. Il détailla ce visage encadré par des cheveux bruns ébouriffés. Etonnamment, le simple fait que cette fille ait apparemment un problème avec le domaine de la coiffure lui plut. Elle n’avait pas cet air superficiel qui caractérisait la gente féminine prise de gloussements lorsqu’il se baladait dans les couloirs. D’ailleurs, elle paraissait rester de marbre devant le look « beau gosse des plages » qu’il avait voulu se donner. Intéressant… Peut-être qu’elle avait plus de conversation que ces potiches qu’il s’amusait à séduire, pour vérifier son potentiel de charme!? Un détail le fit sourire à nouveau. La miss regardait ses mains avec attention. Il se surprit à en faire autant, et put constater avec stupéfaction que la main droite de cette jeune fille était couverte de sang. Intrigué, mais plus franchement amusé. S’était-elle blessée? Devait-il jouer le preux chevalier qui secoure la demoiselle en détresse? Probablement pas. Aussi se garda-t-il de faire un quelconque commentaire sur la provenance de tant d’hémoglobine. Il débuterait son interrogatoire en temps voulu. Si interrogatoire, il devait y avoir!
La voix de la brune le ramena vers ce regard noir. Au moins, il savait désormais qu’elle en avait une! De voix, j’entends. Mais elle ne semblait pas décidée à engager une conversation grandiloquente sur les questions de ce monde… Dommage… Peut-être ses pas ne l’avaient-ils pas guidé dans l’endroit qui avait le plus d’intérêt. Lui qui recherchait de la compagnie et de la vie, il se retrouvait face à une fille qui paraissait ne vouloir qu’une chose : lui faire remarquer qu’il dérangeait. Bien sûr, Ryann se méprenait peut-être totalement sur les intentions de la fille à la main ensanglantée. Son imagination débordante le guida vers une histoire totalement rocambolesque où la personne qu’il venait d’aborder était en fait une échappée d’Azkaban qui aurait envie de se nourrir du sang des jeunes sorciers, non plutôt du sang de sept jeunes vierges (plus crédible dans un scénario du genre) pour devenir invincible. Et éventuellement contrôler la face du monde. Genre maître de l’univers un peu dérangé. Cette idée saugrenue lui traversa l’esprit par une oreille, pour s’évader aussi vite par l’autre, tandis que Regina Anton (bien qu’il ne connaisse pas encore son nom) relançait la conversation.
Ryann sentit son don se manifester, les pointes de ses cheveux rougissant à la place de ses pommettes. Preuve que ce bellâtre ressentait comme un semblant de gêne pour s’être mépris sur les pensées de la brunette.
« Gryffy, n’est-ce pas? Tu ne dois pas passer inaperçu, ta tête me dit quelque chose. »
Perspicace la miss! Ou peut-être simplement attentive. Quoique, si on y réfléchit à deux fois, il n’était pas si étonnant que Ryann paraisse une tête connue. Il était reconnaissable, et toujours voyant. Que Regina ne l’eut jamais remarqué eut été plus difficile à croire! Le bel Irlandais aurait même trouvé cela dérangeant à vrai dire! Lui qui faisait tant de tapage, qui n’avait jamais compris le sens du mot « discrétion », qui se plaisait à être regardé par les gens alentours… Qu’on ne l’ait jamais croisé lui aurait fait un peu de peine, quand même!
Mais la question n’était pas là, puisque cette étrange demoiselle le remettait au moins dans la bonne maison. Il acquiesça d’un signe de tête avant de répondre.
« Correct! Gryffondor, ça me colle au cœur et au corps! Fine observatrice… »
Glissa-t-il. De lui émanait cette fierté d’être ce qu’il était. D’être lui-même, sans concession et sans faux-semblant. On n’aurait jamais imaginé le voir mal à l’aise. Il était chargé d’une grande confiance en lui. Ce qui avait d’ailleurs pour habitude de rejaillir sur ses compagnons de route. On se sentait à l’aise, en confiance, avec ce lumineux personnage. Comme s’il avait une aura particulière…
Pourtant, Ryann avait le pressentiment que la fille avec laquelle il était en train de converser n’entrerait pas dans le même moule. Elle ne serait pas influencée par ce qu’il inspirait aux gens. Elle paraissait tellement… différente… Une originale. Le genre de personne qui n’a ni modèle ni maître à penser. Qui se laisse guider par des idées à côté de ce que l’on imagine d’habitude. Le mot en lui-même « habitude » ne semble pas appartenir au vocabulaire qu’elle utilise.
Oh bien sûr, Ryann se trompait peut-être. Il n’avait jamais prétendu lire dans le cœur et la tête des gens. Ses analyses n’étaient pas toujours brillantes et sans faille. Mais il mettait tellement d’énergie dans tout ce qu’il entreprenait, avec une volonté de relever tous les défis et réussir dans toutes ses envies, qu’il ne se débrouillait pas si mal finalement pour comprendre les gens. Et s’il devait se tromper sur leur cas, c’était bien l’unique moment où il acceptait d’avoir tort. Le seul et unique moment.
Il se souvint alors que sa tête disait quelque chose à la jeune fille. Un nom l’aiderait peut-être.
« Ryann O’Griffin. »
Et pour rendre l’identification encore plus simple, il fit une grimace afin de retrouver son apparence de tous les jours. Sa peau s’éclaircit légèrement, gardant tout de même le teint hâlé qu’il avait depuis l’arrivée du soleil. Ses cheveux devinrent d’un brun presque sombre. Il dut se concentrer un soupçon de plus pour effacer ces vilaines pointes rougies qui s’acharnaient sur quelques mèches.
Une fois son apparence revenue à la normale, il se tourna pour faire face à celle dont il ignorait encore le nom. Un petit air interrogateur. Histoire de faire comprendre à la demoiselle qu’il avait lui aussi besoin d’un coup de main pour la remettre. |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Jeu 5 Aoû - 5:09:25 | |
| [Pardonne le retard :O]
Un instant, j'ai cru que mon petit Lu était empoisonné et que je devenais encore plus folle que d'habitude. Parce qu’une fois la question sortie de ma bouche, les cheveux de mon interlocuteur se sont brutalement métamorphosés en mèches écarlates. Couleur tomate, le genre de teinte qui arrive normalement sur les joues et non pas sur le cuir chevelu. Sous le choc, j'ai donc arrêté de mâcher. Encore assez lucide pour me rendre compte que le gâteau se transformait en bouillie sur ma langue, je l'ai avalé rapidement. Je me suis redressée, les sourcils à nouveau froncés. Il n'avait pas l'air conscient de ce changement de couleur, il hochait la tête, un joli sourire aux lèvres. J'avais d'ailleurs oublié à quoi il était sensé répondre. Je subissais Alzheimer maintenant ?
Ryann ▬ Correct! Gryffondor, ça me colle au cœur et au corps! Fine observatrice…
Hm. Voilà donc l'objet de notre discussion. Sa maison. Quelle fille stupide j'étais. Lancer une conversation pareille... Il existe de nombreux sujets beaucoup plus intéressants que la couleur de l'uniforme d'un garçon. Mais je venais de me réveiller. Je ne peux pas réfléchir quand je suis à moitié dans les vapes. Compréhensible, non ? Cela dit, ces banalités n’avaient pas l’air de le déranger. Il avait l’air plutôt heureux. Ou peut être faisait-il exprès de sourire ainsi. Juste pour faire comme s’il était content de parler à Regina Anton.
Mais il semblait sincère. Je me berçais trop souvent d’illusions en me méfiant de tout. Tous les gens ne pouvaient pas avoir un mauvais fond après tout. Peut être que j’aurais du changer et m’ouvrir plus. Les écouter et voir si réellement ils avaient quelque chose à raconter, au lieu de les juger du premier regard. C’était bien facile à dire à ce moment là puisque c’était ce que j’étais entrain de faire ; écouter. Mettre ça en pratique dans les couloirs de Poudlard serait plus difficile. Surtout avec la réputation que je m’étais faite. Et puis les Serpentards ne sont pas considérés comme les plus sociables. J’avais peu d’aide de mon côté. Peut être que le Quidditch pourrait être avec moi. Encore fallait il que je m’inscrive.
Ryann ▬ Ryann O’Griffin.
Tiens. Il avait parlé. Ryann O’Griffin donc. A cet instant j’étais surement sensée répondre d’une voix aigue et émue : « Oh, enchantée ! Je suis Regina Anton ! ». Un peu pathétique. Du genre groupie hystérique et antipathique. Très peu pour moi.
Maintenant, je comprenais. Ce n’était pas du bonheur. Du moins si, mais pas parce qu’il m’adressait la parole. Non, seulement parce qu’il était Gryffondor. Très fier de sa maison. Etrangement, il ne baissait pas dans mon estime. Il n’était surement pas du genre à se vanter d’être ainsi et à critiquer les autres. Mais déjà il recommençait son jeu étrange. Les traits crispés, sa peau s’éclaircit et ses cheveux devinrent bruns foncés. Quelques secondes plus tard, il ne restait plus aucune trace rougeoyante. Un moldu aurait sauté en l’air et serait parti en courant. J’ai juste poussé un profond soupir. Les petits Lu étaient très bons. C’était juste lui, Ryann O’Griffin. Un métamorphomage.
Les yeux baissés, je hochais mécaniquement la tête lorsqu’un détail m’est revenu à l’esprit. O’Griffin, un Gryffy. Simple coïncidence ? Le Choixpeau se faisait surement vieux aujourd’hui. Il ne trouvait plus rien de mieux pour séparer les élèves que d’utiliser leur nom de famille. Quoique le rapport Anton/Serdaigle ne sautait pas aux yeux. Surement un lien caché… Néanmoins, en vraie petite peste qui s’assume, je me suis sentie obligée de réagir.
Regina ▬ Avec un nom pareil, toute ta famille a du passer chez les rouges.
Je ne savais pas vraiment comment un type pareil ressentirait la remarque. Elle n’était pas sortie méchamment de ma bouche. Mais on avait tendance à mal prendre les choses lorsqu’elles venaient de moi. Pour le moment, sa figure exprimait plutôt l’attente. Il attendait quelque chose de moi. Oh, mon nom bien sur. La plupart des gens ont besoin de noms, de chiffres, de choses concrètes pour avancer. C’est très stupide mais je ne vais pas m’amuser à changer leur façon de penser. Je n’ai pas encore suivit de formation de psychologue. Et tant mieux. Ces personnes là sont encore plus dérangées que moi.
Je parle beaucoup des gens en général. Une fois de plus il faudrait surement que je m’investisse plus dans ma vie sociale. Histoire de voir si mes hypothèses sont fondées ou s’il existe bel et bien de remarquables exceptions. Plutôt étrange que je me sois dit toutes ces choses à cet instant. Ce n’est pas à côté d’un lac, en pleine journée que l’on bouleverse sa vie. Quoique rien n’était encore fait. C’était surement une idée en l’air, quelque chose qui s’envolerait aussi rapidement qu’elle était venue.
Regina ▬ Je suis Regina. Anton.
Il ne devait jamais avoir entendu parler de moi. Non, on ne me connaissait pas sous ce nom ici, à Poudlard.
Regina ▬ L’Associable.
Un petit sourire et un haussement d’épaules. Voilà ce qui accompagnerait ma déclaration d’identité. J’aurais difficilement pu faire mieux. Maintenant il me suffisait d’attendre. De voir si oui ou non il allait s’enfuir en courant en se rendant compte de qui j’étais.
Il pouvait aussi être l’homme parfait, fraichement débarqué ici, qui n’avait jamais suivit les potins du château. Ce serait un beau rêve.
Mais qui est donc cette fille qui voudrait prendre la place de Regina Anton ? |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Lun 23 Aoû - 13:32:11 | |
| Lorsque la brunette glissa que son nom collait à sa maison d’une façon assez frappante, il ne put retenir un sourire. Effectivement, il marchait dans les traces de son père de ce côté-là. Et cette petite particularité nominale lui avait valu plus d’une fois des réflexions ou questions sur ses origines. Mais il ne pouvait pas vraiment dire que toute sa famille était passée par là. Après tout, il avait une mère qui brillait par son absence de pouvoirs magiques. Et il ignorait superbement si l’on devait parler alors de Moldu ou de Cracmol, étant donné le nombre de générations qui ne s’étaient vu transmettre aucun pouvoir… Aussi préféra-t-il ne rien dire. Il valait parfois mieux se taire que de dire des âneries. Même le fanfaron qu’il était savait une telle chose!
Avant que le temps ne paraisse une éternité, la jeune fille sembla se souvenir que les présentations se faisaient en général dans les deux sens. Elle glissa son nom, mais sans paraître convaincue de la portée qu’il pouvait bien avoir. Regina Anton. Cela lui disait vaguement quelque chose. Peut-être avaient-ils un ou deux cours en commun? Elle devait être du même âge que lui. Quoique… On pouvait se poser la question…
Tandis qu’il essayait de se rappeler où il avait bien pu entendre ce nom, Regina se sentit obligée d’ajouter un sobriquet pas spécialement agréable, qui sans doute lui collait à la peau depuis un certain temps déjà, pour qu’elle le dévoile sans sourciller. Simple petit sourire. Et haussement d’épaule.
Ryann était intrigué par cet apparent désintérêt qu’elle portait sur son visage, comme une mise en garde. Ou peut-être était-ce plutôt une sorte de carapace? En tout cas, il devait bien admettre que ce détestable surnom lui avait permis de la remettre parfaitement. S’il n’était pas du genre à se faire une idée sur des « on-dit », il se souvenait sans grande difficulté des divers racontars au sujet de la demoiselle. Car Miss Anton était au centre de bien des ragots. Parmi les plus absurdes, il devait y avoir des fables où elle n’était qu’une satanique dévorée par la soif d’éradiquer les mages blancs, ou peut-être une sorcière passionnée par la magie noire et les sacrifices humains. Le genre de contes que l’on narre aux enfants pas vraiment sages pour les effrayer avant de les coucher. Exactement le type d’histoire qui aurait plus à Ryann, si ça n’avait pas concerné une fille en chair et en os qui n’avait pas voix à se défendre de ces fabulations. Il exécrait qu’on fourche telle une langue de vipère, en l’absence des personnes concernées. C’était tellement lâche. Indigne de sa maison.
« Je me contenterai de Regina, si tu n’y vois pas d’inconvénient. »
Lança-t-il avec un petit sourire. Il se demandait si elle allait répondre par un simple haussement d’épaule. Il ne voyait pas en elle une associable comme on avait bien voulu lui faire entendre. Plutôt une adolescente pas enchantée par les modes de communication de ses pairs. Et alors? Pourquoi faudrait-il que tout le monde soit nécessairement imbriqué dans un même moule? Rien que cette idée le répugnait, ce qui teinta ses pointes d’oreille en noir de jais. Chose dont il ne prit nullement conscience, n’ayant pas encore d’yeux avec un champ de vision aussi large.
Intérieurement, il se dit *et tout le monde devrait s’en contenter…* mais ces mots ne passeraient pas la barrière de ses lèvres.
Ryann se souvint alors que la petite brune avait péniblement dégluti quand ses cheveux avaient viré au cramoisi. Il est vrai qu’il se contrôlait bien mieux qu’au cours de ses premières années à Poudlard, et que ces changements de couleur intempestifs n’étaient pas le pain quotidien de tous les élèves de cet établissement. Oh bien sûr, chacun à l’école de sorcellerie avait son lot de bizarreries dans la journée. Mais les métamorphomages restaient des êtres à part, comme des animaux étranges, car bien peu répandus dans tout l’univers de la magie. Aussi, le jeune Gryffondor prit garde à ne pas faire de transformations inopinées. Enfin, ça, c’était parce qu’il ne s’était pas encore rendu compte de la couleur de ses oreilles. (et voilà, je rentre juste du boulot! ^^) |
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| | Sujet: Re: ( Water - Ryann O'Griffin ) Sam 28 Aoû - 3:45:51 | |
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Ryann ▬ Je me contenterai de Regina, si tu n’y vois pas d’inconvénient.
Si j'avais été assise sur une chaise, je crois que je serais tombée par terre. Etant posée sur mon derrière et bien stabilisée dans l'herbe, j'avais peu de chance de finir étalée sur le sol sans que le geste paraisse bizarre ou volontaire. Il me semble que j'ai alors ouvert la bouche, un peu du genre poisson rouge hors de son bocal - et je parle d'expérience, Hector, mon combattant a fini comme ça alors que je voulais simplement lui apprendre à manger dans une écuelle, au sec - et j'ai du rester dans cette position grotesque au moins dix secondes. En réalité, j'avais voulu parler (d'où le fait d'avoir entrouvert les lèvres), mais rien n'était sortit. J'avais tout un tas de répliques préfabriquées pour répondre aux demandes du moment. Toutes contre les indésirables qui se croyaient malins en venant m'adresser la parole.
Cependant, ce type là n'était pas considéré dans mon cerveau comme tel. Lui n'avait pas répondu comme la plupart des gens l'auraient fait. Lui ne m'avait pas offert un moyen de le contrer, puisqu'en un sens, une remarque pareille n'était pas une attaque. Une espèce d'ouvrier cérébral devait se retrouver avec un parchemin dans la main, ne sachant comment résoudre le problème qui lui était donné. Il avait enclenché le mécanisme de la parole, pensant gagner du temps, mais n'ayant aucune base sur laquelle s'appuyer dans cette situation, il ne créa pas de mots. Quel imbécile ! Pourquoi ne l'avait-on pas licencié plus tôt ?! Même dans sa propre tête on devait tout faire tout seul, il y avait vraiment un gros problème d'organisation.
Très vite, je me mis à réfléchir. Je devais réagir et non pas restée plantée telle un... un... donjon ? Ridicule. De plus il souriait. Ca non plus, ce n'était pas normal. Non pas que sa démonstration de bien être soit étrange, non, non. L'effet que ça me faisait, ça, c'était complètement inhabituel. Les garçons de Poudlard n'avaient jamais retenu mon attention. D'ailleurs, je n'avais jamais eu honte d'annoncer à qui voulait l'entendre que je n'avais jamais embrassé personne et que j'étais vierge comme un parchemin neuf. Peut être qu'à une époque je regrettais de ne pas pouvoir, moi aussi, avoir un corps contre lequel me serrer, une épaule pour me soutenir... mais après ce que j'avais vu à Ste Mangouste, il n'avait plus jamais été question d'amour ni de romantisme. Regina Anton était seule et le resterait. Si c'était pour finir comme mes parents, à se disputer une fille, s'empêchant de se voir alors qui mourraient d'envie de vivre ensemble, non.
Alors pourquoi ce sourire si sincère provenant des lèvres d'un jeune Gryffondor me gênait tant ?
J'ai fermé la bouche, et j'ai baissé les yeux un instant. Ma main gauche était serrée sur le petit Lu, maintenant en miettes. J'avais là une parfaite façon de me changer les idées, de me mettre une claque virtuelle. Je me suis relevée (un peu trop vite, surement, vu l'étourdissement passager qui m'emplit la tête), et j'ai relâché la pression de mes doigts, laissant tomber le gâteau. Souriant d'un air franchement mal à l'aise, j'ai ensuite frotté mes mains l'une contre l'autre, pour enlever les bouts de petit beurre qui y restaient.
Regina ▬ J'ai une soudaine envie d'aller piquer une tête là dedans...
J'ai pointé un doigt vers le Lac Noir. Il n'y avait pas de vent, sa surface sombre et lisse luisait sous le soleil. Malgré la douceur de la température, l'eau ne devait pas excéder les 15 degrés. Une drôle de petite aventure à tenter. L'idée me paraissait de plus en plus attirante... De plus, j'avais un rouge à côté de moi. Ses cheveux avaient d'ailleurs pris une teinte ébène sur les extrémités, mais je ne m'en inquiétais plus.
Regina ▬ Mais il me semble que les Gryffondor sont un peu frileux, non ?
J'avais dit ça sans une pointe de mépris dans la voix (grand progrès en fait). Très fière de ma trouvaille, je souriais maintenant en fixant ses yeux. Je devais avoir l'air un peu illuminée, mais ça ne serait une surprise pour personne. Il était obligé de venir avec moi maintenant. Sauf si véritablement le Choixpeau s'était trompé en associant nom et maison et que le jeune homme était aussi courageux qu'un opossum. L'ouvrier cérébral devait ouvrir le champagne là-haut. J'aurais tout loisir de m'occuper de son cas après... |
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| | | | | | ( Water - Ryann O'Griffin ) | |
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