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Mariez-les à tout prix. (Thomas)

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Livia S. Walsingham

Livia S. Walsingham

– parchemins : 622
– copyright : (c) mistaken.
– métier : assistante de la directrice du département de la justice magique et membre du magenmagot.


PENSINE
– âge RPG: vingt-et-un ans.
– ascendance: pur blood.
– inventaire:

Mariez-les à tout prix. (Thomas) _
MessageSujet: Mariez-les à tout prix. (Thomas) Mariez-les à tout prix. (Thomas) Icon_minitimeMer 16 Mar - 9:57:09

Elle s’observa sous toutes les coutures face au long miroir de sa chambre, peu satisfaite de ce qu’elle y voyait. Sa robe bustier noire et simple lui allait certes à ravir, autant que son chignon classique où on pouvait y voir quelques mèches dépassées, mais en ce moment précis, elle aurait aimé ressembler à un mannequin qu’on pouvait voir dans une des pages de Sorcière Hebdo. Livia ne s’était jamais considérée comme étant une belle jeune femme. Elle était menue, fine et était la seule de sa famille à ne pas avoir le teint pâle, ce que son oncle lui avait d’ailleurs toujours reprocher. Elle n’avait que son regard sombre et insondable… ce qui n’était pas un atout des plus valorisants non plus. Et jamais aucun homme ne l’avait complimenté en lui disant qu’elle était belle. Juste mignonne. C’était peu.
« Tu es parfaite, comme ça, chérie. »
Elle sursauta légèrement, se tournant vers un tableau qui se trouvait au-dessus de son lit, représentant une femme au visage angélique et serein. Sa mère, assassinée alors que Livia était âgée de dix-sept ans. Il n’y avait que peu de tableaux de sa mère au sein du manoir : un dans sa chambre et un au salon du rez-de-chaussée. La présence de sa mère, même enfermée dans un tableau magique, était apaisante. Elle était la seule personne capable de la calmer avec son frère, dans cet endroit où la paix n’existait plus vraiment.
« Merci. J’aurais aimé l’être autant que toi. »
Oh, que oui. Sa mère avait été une très belle femme, de son vivant. Féminine à souhait, élégante, gracieuse. Et éternellement paisible. Elle avait été l’épouse idéale, elle avait été un des plus beaux bijoux de son père, le premier étant Livia. Il n’avait jamais caché le fait qu’elle était sa fille favorite, surtout après que l’aînée se soit enfuie avec un né-Moldu et que son jeune frère ait avoué vouloir devenir joueur de Quidditch professionnel. Il ne se retenait pas de vanter ses mérites et de l’emmener aux grandes occasions auxquelles il participait pour la présenter. Elle était sa seule fierté, malgré qu’elle fût parfaitement consciente qu’il l’aimait autant qu’il se servait d’elle. Quelqu’un frappa à la porte, la tirant de ses pensées. Elle s’ouvrit avant même qu’elle autorisa le geste, laissant son frère à l’encadrement. Il l’observa de la tête aux pieds, esquissant un sourire malicieux qui en disait long.
« Tous mes compliments, la naine. Et inutile de monter sur tes grands chevaux, c’est juste que je passe te dire que les invités sont là. »
Il fit demi-tour vers le grand escalier, s’éloignant tout en criant un « T’es moche ! » destiné à l’irriter. Oh, oui, un jour elle se vengerait. Ce soir, même. Ils s’adoraient, certes, mais se battaient encore comme s’ils avaient dix ans alors que l’une s’apprêtait à se marier, tandis que l’autre était déjà un homme.
Oui. Elle allait se marier. C’en était presque consternant. Pour elle, la situation était quasiment comique. Livia Walsingham, désormais fiancée à Thomas Kingsburgh. Ils avaient sans doute grandi dans le même univers, mais ne se connaissaient pas plus que ça. Juste un peu, pas suffisamment pour être amis. Elle ne savait pas quoi en penser, mais elle savait l’essentiel : elle n’avait pas peur de ce mariage. Ce n’était pas comme si elle allait en mourir… mais si les Kingsburgh savait à quel point elle pouvait avoir mauvais caractère quand cela lui venait, elle doutait sincèrement du fait qu’ils acceptent encore de l’avoir en tant que belle-fille. Voir, Thomas chercherait sans doute une échappatoire.
Des voix polies se firent entendre dans le hall. C’était l’heure de descendre pour elle. Jetant un dernier coup d’œil à son malheureux reflet, elle se résigna à quitter sa cage. Ils ne l’entendraient pas arriver. Elle portait de simples ballerines, et non des escarpins hauts perchés qui la feraient passer pour une femme. Non, ce n’était pas une femme, et elle n’était peut-être pas prête à en devenir une. Descendant les marches de sa finesse habituelle, les voix se firent de plus en plus fortes.
« Donnez vos manteaux à l’elfe de maison et ne vous gênez pas pour vous installer dans le salon. Le thé va être servi, Sirius, fais comme chez toi, sois galant et installe ta femme. »
Livia arriva au moment où ils éclatèrent tous de rire, son père donnant une tape amicale à Mr Kingsburgh. Et elle le vit. Thomas, en retrait, discret et peu enclin à se joindre à l’ambiance complice qui emplissait à présent les lieux. Cependant, elle choisit de l’ignorer, préférant se focaliser sur les plus âgés. Ce fut son père qui la repéra en premier, visiblement très satisfait de sa venue.
« Ah ! Et voilà ce qui devra vous intéresser pour cette soirée… »
Les regards des invités se vrillèrent sur elle. Sourire éternel plaqué sur son visage, elle serra la main de Mr Kingsburgh et répondit à l’embrassade de son épouse.
« Je ne sais pas si vous vous souvenez encore d’elle, mais voici – si je peux l’espérer – votre future belle-fille, Livia. »
« Oh ! Comme c’est étrange, la dernière fois que je l’ai vu elle avait quatorze ans et elle est toujours restée à la même taille. » Déclara Katherine Kingsburgh avec un léger rire, avant de se reprendre sur un ton posé. « Je plaisantais. Contente de vous revoir, Livia. Vous rayonnez. »
« Merci beaucoup, je suis de ma part honorée de tous vous recevoir au manoir. » Répondit-elle de sa voix légèrement fluette, tandis que ses futurs beaux-parents semblaient agréablement surpris de ce réflexe apparemment éloigné de toute timidité.
Ils s’attendaient certainement à se retrouver face à une jeune femme discrète qui restait dans l’ombre, ne faisant qu’écouter et acquiescer... ce qui était tout le contraire de ce qu’elle était. Ils se dirigèrent tous vers le grand salon du rez-de-chaussée, ou ils s’installèrent tous sur les canapés et fauteuils présents, son frère s’installant aux côtés de Thomas, et elle auprès de son père. L’elfe avait déjà déposé un plateau contenant six tasses de thés dorées et scintillantes, que tous s’empressèrent de prendre, buvant silencieusement et se contemplant tous. Les yeux de Katherine dévièrent vers le gigantesque tableau représentant Kasia Walsingham. Elles se fixèrent, l’une vivante, l’une seulement vivante à travers une peinture ensorcelée. Kasia lui adressa un sourire candide et sage, et le regard de Katherine se posa sur Livia, et ensuite sur Arthur.
« Elle te ressemble beaucoup, ta fille, Arthur. »
Son père la regarda, fier mais comme électrisé durant cinq secondes. Il changea immédiatement de sujet. Ils parlaient des affaires personnelles du ministère, et s’étaient ensuite mis à parler de leurs souvenirs d’enfances. Tandis que Mr Kingsburgh et son père s’étaient mis à rire jusqu’en avoir les larmes aux yeux et que Mrs Kingsburgh semblaient plus discrète, toujours en train de fixer le portrait de sa mère de tant à autre, son frère lui lança un regard amusé, désignant les adultes avec un mouvement de tête. Elle eut un rire moqueur : cela faisait depuis bien des années qu’ils n’avaient pas vu leur père rire de cette manière. Il était quotidiennement sérieux, avait la mine sévère et ne faisait que critiquer, râler et se mettre en colère. Le fait d’avoir des amis de longue date auprès de lui le détendait, sûrement.
Thomas, lui, avait déjà vidé sa tasse et se contentait de tous les observer, ainsi qu’observer certains détails de la pièce, sans même prendre la parole. De bonne humeur, elle se leva instinctivement, le débarrassant de la tasse et le reposant sur le plateau. Au moment où elle s’apprêta à se rasseoir, son père sembla se souvenir que trois jeunes personnes étaient également présentes. Il interrompit la conversation, regardant Livia et Thomas à la fois, comme s’il échafaudait un nouveau plan.
« Vous deux, vous devriez aller discuter en privé. Une promenade dans le jardin ne ferait pas de mal, il fait beau. »
Elle haussa les sourcils, incrédule.
« Discuter de quoi ? »
« Il a dit, vous deux, dehors. Discutez de votre avenir, les enfants. »
Ce fut Mr Kingsburgh qui encouragea son père, cette fois. Thomas obéit, et elle également. Ils se dirigèrent vers la petite porte qui menait au splendide jardin du manoir, dos aux autres qui étaient restés assis et qui reprenaient la conversation comme si de rien n’était. Elle soupira d’un air scandalisé, tandis qu’elle refermait la porte derrière eux. Il commençait à faire nuit, mais il ne faisait pas froid. Ils marchèrent durant un long moment, se regardant parfois sans rien dire ou leurs yeux s’attardant sur les alentours. Ce fut elle qui rompit le silence, essayant d’adopter un ton détendu. Elle détestait le silence. Pourtant, la question qui franchit ses lèvres ne fut pas des plus subtiles.
« T’étais où pendant tout ce temps ? On ne t’a pas vu depuis si longtemps. »

(HS : Aies pitié ça va faire depuis des mois que j'ai pas écris. xD)
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Alice N. Blueberry

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Mariez-les à tout prix. (Thomas) _
MessageSujet: Re: Mariez-les à tout prix. (Thomas) Mariez-les à tout prix. (Thomas) Icon_minitimeJeu 17 Mar - 10:40:55

    (Mais bien sûr xD Il est très bien ton post :30: !)


    Thomas fixait d’un œil critique la mixture qui bouillonnait dans son chaudron, en se grattant un menton mal rasé. Seulement vêtu d’un bas de jogging défraîchi, la main posée sur un vieux sweater sombre qu’il hésitait à enfiler, l’étudiant en médicomagie suspendit son geste et préféra jeter un énième regard à son livre. Il attrapa un chocogrenouille qui traînait sur son bureau, avant qu’il ne puisse s’échapper, et arracha la tête du batracien avec ses dents, sans quitter ses parchemins noircis de notes. Bon élève, bon étudiant, Thomas ne se destinait pourtant pas à la médicomagie, malgré un léger intérêt pour la matière. Il était davantage taillé pour le journalisme politique, qu’il avait étudié à sa sortie de Poudlard. Mais depuis son retour au manoir Kingsburgh, ses projets d’orientation avaient totalement changé, influencés par sa mère. Il poussa un soupir agacé, plongé dans ses recherches, quand un craquement sonore le fit sursauter. Kitty, son elfe de maison, apparut au centre de sa chambre désordonnée, en jetant un regard apeuré au jeune homme, tremblante. Il n’eut pas besoin de poser la question, il connaissait déjà la raison qui avait pu mettre la petite créature dans cet état. Sirius, son père bien-aimé, venait sûrement de la renvoyer à coups de sortilèges malfaisants ou d’insultes humiliantes. « Le maître m’envoie dire au jeune maître Thomas que le maître et la maîtresse l’attendent dans l’entrée. » Couina-t-elle, en posant ses yeux globuleux sur lui. Sa mine mi-surprise mi-indifférente parla pour lui-même. « Vous êtes attendus chez les Walsingham, monsieur. » Précisa Kitty, insistante. Il hocha lentement la tête, avant de murmurer quelques mots incompréhensibles ressemblant vaguement à ‘cinq minutes…’.

    Les Walsingham ? Il n’avait pas mis les pieds chez eux depuis des temps immémoriaux. Absorbé par sa masse de travail, Thomas avait complètement oublié la raison de cette visite. Pendant un instant, il fut tenté de ne pas y aller. À quoi servirait sa présence, après tout ? Il resterait muet, insensible aux remarques désobligeantes de son paternel et hermétique aux conversations. « J’ai préparé les affaires de monsieur Thomas dans sa salle de bain, les plus élégants pour rencontrer mademoiselle Walsingham. » Mademoiselle Walsingham ? Cette dernière remarque eut l’effet d’un électrochoc sur l’ancien Serdaigle. Il cligna des yeux, avant de se souvenir. Le mariage, les fiançailles, Livia… Le sujet était rarement abordé, mais son père avait été clair quand il lui avait expliqué de quoi il était question. De mauvaise grâce, Thomas se dirigea d’un pas traînant vers la salle de bain où, en effet, se trouvaient une veste et un pantalon noirs, accompagnés d’une chemise parfaitement repassé et d’une paire de chaussures neuves, à l’opposé des tongs dépareillées qu’il portait depuis plusieurs jours. « Rase-toi, espèce de troll des montagnes ! » lui cracha le miroir parlant, sans se départir de sa verve habituelle. Il se passa un peu d’eau froide sur le visage, en espérant que cela suffirait pour réveiller son visage fatigué et atténuer ses cernes, arrangea ses cheveux indomptables et suivit le ‘conseil’ de cette saleté de glace ensorcelée. Désormais présentable, il descendit rejoindre ses parents qui, au vu de leurs toilettes recherchées, semblaient déjà prêts pour la cérémonie… Sa mère, en particulier, s’était parée d’une fourrure criant sa condition noble. Elle prenait à cœur cette union. Trop. Elle avait développé une véritable adoration pour Livia et si le sujet était abordé, elle ne tarissait pas d’éloges à son égard. « Tu sais, Thomas, elle est si brillante et si charmante ! Son ascension au ministère est fulgurante, savais-tu qu’elle occupait le poste de… » À force de l’entendre, il ne l’écoutait plus. Sirius jaugea son fils avec un mépris non dissimulé, marmonnant contre son allure qu’il jugeait négligée. Les Kingsburgh transplanèrent devant la demeure de leurs hôtes, dans une ambiance glaciale et dénuée de toute euphorie.

    Arthur Walsingham leur ouvrit la porte et donna une accolade amicale à Sirius, en vieux amis qu’ils étaient. Il effleura de ses lèvres la main de Katherine, avec un charisme insolent, avant de se tourner vers son futur beau-fils. Thomas lui tendit une main, l’autre restant enfoncé dans la poche de son pantalon, la figure fendue d’un sourire qui se voulait sincère. « C’est un plaisir de vous rencontrer, » lâcha-t-il, cordial. Débarrassés de leurs effets, les deux familles s’installèrent dans un salon commun aux familles nobles : une simplicité élégante et sobre du décor, agrémentée d’une atmosphère alourdie par la présence de tableaux magiques. Prenant une profonde inspiration, Tom prit place sur un divan, avec la ferme intention de ne pas bouger. Livia n’est pas encore descendue, leur souffla Arthur sans cacher un orgueil qui se confirma avec l’arrivée de la jeune femme. Le père posa un regard empli de fierté sur sa fille, un regard auquel Thomas n’aurait jamais droit de la part de son propre père. Du reste, Sirius le jaugeait sévèrement, l’air de dire « ne fais pas le con ». Sa… fiancée – il ne se familiariserait pas de sitôt avec cette appellation – était ravissante et abordait une assurance déstabilisante, sans doute la maturité de l’après Poudlard. Il ne l’avait pas revue, depuis la fin de leur scolarité, mais elle n’avait pas tellement changé. Était-il chanceux d’avoir pareille femme à son bras ? Très vite, les craintes du futur réapparurent dans son esprit : l’annonce officielle des fiançailles, l’organisation du mariage, la noce… la descendance. Il déglutit et vida d’un trait sa tasse de thé, le cœur battant. Rien ne serait plus comme avant, songea-t-il, en posant un regard indifférent sur Livia. Il se demanda, un court instant, s’il était capable de tomber amoureux d’elle. Est-ce qu’une union arrangée pouvait influencer les sentiments ? Lorsqu’il observait ses propres parents, enlisés dans leur quotidien marital, il s’interrogeait sur la nature véritable de leur relation. S’aimaient-ils, depuis tant d’années ? Ou avaient-ils fait deux enfants afin de se débarrasser de cette corvée ? Ces questions indiscrètes lui brûlaient les lèvres. Songeur, il ne se rendit pas compte que l’on s’adressait à lui. « Comment ? » Sa voix s’entrechoqua avec celle de Livia, surprise. Une promenade ? Maintenant ? Par Merlin et tous les mages réunis, pourquoi ? Son père le darda d’un regard sévère. Thomas se leva, les mains enfoncées au fond de ses poches, et accompagna la jeune femme d’un pas traînant. Elle aussi semblait ennuyée par cette idée… Au moins, peut-être pourraient-ils faire de leur agacement commun un sujet de conversation. À l’extérieur, la nuit commençait déjà à chasser le jour, à son grand désarroi.

    Ils marchaient, côte à côte, sans échanger une seule parole. Thomas lui jetait parfois quelques œillades discrètes, curieuses, mais la plupart du temps, il se contentait d’admirer le jardin. Le silence était si pesant qu’il en devenait insoutenable. Mais que dire ? Il ignorait tout d’elle et de toute façon, rien ne lui venait à l’esprit. Livia n’attendit pas qu’il se lance, et le prit de court. Où était-il passé ? Interdit, il scrutait l’horizon avant de hausser les épaules. « J’étais… avec une autre, songea-t-il, en ville, à Londres, en Irlande, en France, aux Etats-Unis, dans un hôtel, chez des amis, partout… parti en voyage. Sortir de Tintagel, changer d’air. » Répondit-il, vague, avec un demi-sourire. Tu parles. Sa fuite avait fait du bruit, les rumeurs s'étaient déchaînées sur son départ précipité. Aucune nouvelle, aucune adresse, il s'était évaporé dans la nature avant d'être rattrapé, comme un enfant en fugue. « Hum, ma mère m’a dit que tu avais terminé tes études. Tu… tu travailles où, maintenant ? » Oh, parfait. Il se sentait tellement stupide. Complètement à coté de son balai. Ils allaient jouer à cela toute la soirée, de toute manière. Un poserait une question, l’autre répondrait, lui retournerait ladite question… Au bout du compte, ils partageraient des politesses, mais n’entreraient jamais dans le vif du sujet. Thomas mettait sa main à couper qu’au moment de partir, ils n’auraient pas effleuré une seule fois ce mariage, ni ce qu’ils en pensaient réellement. Ils se regarderaient comme d’anciens camarades de Poudlard et continueraient à se voiler la face, jusqu’au jour tant redouté. Cependant, il n’osait pas encore aborder ce problème, Pas encore.
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MessageSujet: Re: Mariez-les à tout prix. (Thomas) Mariez-les à tout prix. (Thomas) Icon_minitimeSam 19 Mar - 7:39:17

« Demain, tu te comporteras comme une vraie femme devant nos invités, et surtout devant ton futur époux. » Lui avait dit son père le jour précédent, afin qu'elle fasse bonne image. Une femme, selon son père, se devait d'avoir un comportement sage et ne devait absolument pas parler de tout ce qui pouvait toucher aux histoires professionnelles. Une femme se devait de sourire gentiment, de soigner sa présentation et être capable de montrer qu'elle avait les aptitudes nécessaires pour s'occuper d'un enfant et entretenir une maisonnée. Bien qu'il savait que sa propre fille était loin de ce portrait qu'il appréciait chez un individu de sexe féminin, il avait insisté pour qu'elle joue le jeu. Jusque-là, elle avait réussi... devant les adultes. Voilà qu'elle se retrouvait avec son promi, un jeune homme qui avait juste un an de moins qu'elle et avec qui elle partageait peut-être quelques centres d'intérêts de leur génération. Puisqu'ils étaient seuls, pourquoi se retenir et ne pas dévoiler ce qu'elle était ? Livia ne craignait pas d'être elle-même face à lui. Car bientôt, ils se marieraient, et il aurait à la supporter durant de longues années : le divorce était impossible, leurs parents les tueraient, sinon. Et à force de la supporter, il finirait donc par la connaître par coeur s'il était observateur : même s'il ne l'apprécierait pas, il connaîtrait ses habitudes, ses goûts, ses réactions. Et elle aussi. Livia n'était pas spécialement contre ce mariage, bien qu'il ne lui donnait aucun avantage en particulier. Seulement, elle ne pouvait guère s'y opposer. C'était un rituel au sein d'une famille de sang-pur telle que la sienne : s'unir à autrui afin de préserver la pureté de leur sang.

Cependant, elle ne serait jamais à l'aise dans la peau de ce rôle d'épouse qui lui tendait les bras. Pour quoi faire, d'ailleurs ? Pour perdre le nom déjà prestigieux qu'elle portait et qu'elle affectionnait tant ? Pour perdre son temps en ayant éventuellement un bébé et ruiner sa carrière naissante ? Non. Elle ne pouvait pas s'y résoudre, mais il fallait pourtant qu'elle le fasse. Il fallait qu'elle se marie avec un homme qu'elle ne connaissait pas vraiment et dont elle n'était pas amoureuse. Mais qu'était-ce aimer ? Ce sentiment qui pouvait être extraordinaire et destructeur à la fois, mais qu'elle n'avait jamais éprouvé envers quiconque et que personne n'avait éprouvé envers elle, parce qu'elle était trop distante envers la gente masculine. Ou en tout cas, elle n'était pas suffisamment encline aux rapprochements, pas assez pour pouvoir tomber amoureuse ou se faire aimer. Elle n'avait jamais embrassé personne non plus. C'était triste à se dire, mais c'était vrai. Lorsqu'elle se marierait par obligation, on la pointerait du doigt afin de lui lancer des quolibets parce qu'elle n'avait aucune expérience. Bien qu'elle était mature, sur ce niveau-ci, elle était encore une fillette qui allait toucher à un domaine encore inaccessible et mystérieux, si on pouvait le dire ainsi.
Avait-elle une chance d'aimer Thomas, un jour ? Elle n'en savait fichtrement rien. Elle ne désirait pas le savoir. Son père ne lui avait même pas parler de lui, d'ailleurs.

Tout en laissant ses diverses pensées s'entrechoquer dans sa tête, elle écouta sa réponse peu convaincante. « J'étais... en voyage. Sortir de Tintagel, changer d'air. » Certes, elle n'était pas Legimens et ne pouvait pas affirmer qu'il mentait, mais ç'en avait tout l'air. Ou bien, il avait plutôt l'air de vouloir ne pas en parler. C'était compréhensible. Ils n'étaient pas amis, il ne lui accordait aucune confiance. Il fallait dire qu'il était souvent difficile de savoir si Livia était une personne fiable lorsqu'on venait de la rencontrer, mais lorsqu'elle incitait un interlocuteur à lui faire confiance, il le faisait parce que lorsqu'elle était sincère, elle savait que cela se lisait sur son visage à un point fulgurant. « Hum, ma mère m'a dit que tu avais terminé tes études. Tu... tu travailles où, maintenant ? » Il n'était pas à l'aise. Il hésitait. Elle sut alors qu'il n'avait certainement pas l'intention de faire semblant avec elle en faisant le Don Juan et que lui aussi, ne savait pas vraiment comment agir, et qu'il n'était pas du tout volontaire pour l'épouser. Il le faisait parce que c'était son devoir. Elle aussi, d'ailleurs. Sauf qu'elle semblait davantage encline à faire le premier pas et à accepter ce qui allait lui arriver.
« Oh, ce n'est pas ce qu'on peut appeler terminer. J'aurais pu continué deux ans... mais j'ai préféré intégrer le ministère et obtenir un poste d'assistante de la directrice du Département de la Justice Magique. Elle m'a offert une place au Magenmagot et dit que j'aurais bientôt un poste plus élevé si je continue sur cette voix. »
Elle parlait beaucoup. Sans hésitation, sans se vanter non plus. Un flot de paroles juste pour dire tout ce qu'il y avait à dire à ce sujet. A part si cela l'intéressait réellement, elle ne désirait pas s'attarder sur ce thème. En fait, elle était très bien capable de parler de ce qui les attendaient tout les deux, mais il se pouvait bien que cela serait déplacé et trop rapide. Mais ils n'avançaient à rien non plus, en cet instant précis. Ils faisaient du blablatage inutile, et elle n'aimait pas discuter de choses inutiles. Et à présent, elle pouvait choisir : il y avait toujours un choix, qu'il soit bon ou mauvais.
« C'est bizarre que ta mère t'ait parlé de moi si tôt. Elle l'a sans doute fait pour te convaincre de m'épouser, vu que t'en avais pas envie parce que t'as sûrement une petite-amie, je paris. » dit-elle sur le ton de la plaisanterie, bien qu'elle le pensait aussi. Ah ! Il allait encore feinter pour lui poser une autre question futile, c'était ça ? « Les miens n'ont pas parlé de toi. » elle marqua une pause, avant de corriger sa phrase précipitamment. « Je veux dire, mon père, plutôt. »
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MessageSujet: Re: Mariez-les à tout prix. (Thomas) Mariez-les à tout prix. (Thomas) Icon_minitimeSam 19 Mar - 23:19:43

    Thomas craignait son père plus que tout au monde, il avait honte de l'avouer, mais son géniteur l'effrayait. Et sa hantise était de lui ressembler. De suivre ses traces malgré lui. L'électron libre des Kingsburgh n'était plus, dans ce parc assombri, en marchant aux cotés de son avenir au lieu de le fuir, comme il avait toujours si bien fait. Il aurait bientôt vingt-et-un ans, et son quotidien répétitif et ennuyeux le désespérait. Savoir que dans quelques mois, il jurerait amour et fidélité à une Livia vêtue de blanc le révulsait. Comprendre qu'en se soumettant lâchement, il abandonnait la liberté qu'il avait ardemment désirée... Thomas se dégoûtait de son attitude. Il se souvenait des grands discours qu'il tenait devant ses amis sur son aversion envers les idées de sa famille, le venin qu'il déversait sur son père, les promesses d'un futur qui ne lui serait pas dicté... Comme quoi. Fuir n'était pas non plus la meilleure des issues. En écoutant Livia, il remarqua à quel point ils étaient diamétralement opposés ; elle parlait clairement, la tête haute et la voix assurée, alors qu'il luttait pour poser une simple question, maladroite qui plus est. Sa place actuelle était intéressante, il se doutait que fonder une famille n'était pas dans les projets de la jeune femme. Même sans la connaître, Thomas comprenait que gravir les échelons professionnels était plus palpitant que rester dans un manoir, à surveiller des enfants que l'on verrait à peine. Il hocha la tête d'un air entendu, en esquissant un demi-sourire admiratif, avant de se raidir soudainement. 'Petite amie' eut l'effet d'un poignard se retournant dans une plaie toujours béante. Sept mois s'étaient écoulés, mais la douleur restait, aussi lancinante que le premier jour. Thomas fit le vide dans son esprit, avant de hausser les épaules, avec une fausse désinvolture. « J'en avais une, oui. Ma mère cherche sans doute à me montrer qu'il y a mieux qu'elle pour moi. » Il marqua une pause. « C'était une sang-mêlée. De quoi causer un infarctus à mon père. » Thomas fut secoué d'un rire nerveux, en se remémorant la réaction de ses géniteurs en apprenant sa relation avec Dorcas. Il avait bien failli être déshérité, une bonne fois pour toutes, mais les raisons qui avaient poussé Sirius à continuer d'attendre lui échappaient encore. Il ignorait pourquoi sa famille avait tant cherché à le retrouver. Perdu dans ses pensées, il en oublia presque la présence de Livia. Il s'était promis de ne pas s’apitoyer sur son sort, et d'avancer. De toute façon, il n'avait pas l'intention de se livrer à une séance sur le divan avec quelqu'un dont il ne savait rien, fiancée ou pas. « C'est normal, je ne suis pas le plus intéressant des Kingsburgh. » Lâcha-t-il en réponse à la jeune femme, sans cacher un ton moqueur. Qu'y avait-il à dire ? Le Serdaigle qui n'obéissait à aucune convention propre aux siens ? Ou le fugueur qui s'était fait la malle du jour au lendemain, pour revenir sans explication ? Sirius s'était assuré lui-même que personne ne découvre les raisons de son départ précipité et de son retour inattendu dans la bonne société sorcière.

    Il abordait désormais une moue perplexe, en prenant conscience que Livia était la seule femme restante à porter le nom Walsingham. Le tableau qu'il avait aperçu dans le salon représentait sans doute sa mère, expliquant ainsi le regard à la fois songeur et chagriné de Katherine Kingsburgh, posé sur cette toile magique. Peut-être l'avait-elle connue, il n'en savait rien. « Je suis désolé, pour elle. » Cette parole ne changerait pas grand-chose et ne tarderait pas à jeter un froid sur leur conversation, déjà tendue. Il se tourna légèrement vers elle, puis prit son courage à deux mains. « Je voulais savoir... qu'est-ce que tu en penses de tout ça ? » Avait-elle quelqu'un ? S'en moquait-elle ? Thomas ne s'en préoccupait pas énormément – surtout à cause des études, en réalité – mais il lui arrivait de s'imaginer des scènes, dans son sommeil, comme prendre ses jambes à son cou le grand jour ou finir aussi aigri que son père, entouré de la prochaine génération Kingsburgh. Leurs parents s'occupaient uniquement du paraître et dissertaient probablement sur le nombre d'invités, la robe, la noce, les repas, le vin qu'ils serviraient ou quelle tante ou quel cousin ne fallait-il pas inviter. À coté, le mariage du prince William semblait ridicule. Les futurs époux étaient livrés à eux-même, découvrant avec méfiance celui qui allait partager le reste de ses jours. Thomas n'avait jamais proposé à Dorcas de l'épouser, alors qu'ils étaient en couple depuis près de sept ans, et cette idée absurde ne lui avait pas effleuré l'esprit, pas plus que celle d'avoir des enfants. Il était trop jeune pour s'engager et ne croyait pas en cette institution. S'il ne s'était pas senti prêt pour concrétiser une vraie relation, qu'en serait-il avec Livia ? Irait-il dormir dans le canapé tous les soirs ? Oserait-il l'appeler 'ma femme' devant ses amis ? Arriveraient-ils à concevoir des héritiers ? Il leva les yeux vers le ciel étoilé, faussement intéressé par les astres. Il avait l'impression de redevenir un adolescent mal assuré, intimidé par la gente féminine et rougissant devant elles, alors qu'il était en terrain connu. De même pour Livia, pensa-t-il machinalement.
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MessageSujet: Re: Mariez-les à tout prix. (Thomas) Mariez-les à tout prix. (Thomas) Icon_minitime

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